Le Devoir

Des mesures d’aide « éparpillée­s » et insuffisan­tes

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endommagée­s. Le reste du nord de l’enclave a aussi subi des dégâts sur 70 % de ses structures. Rafah, située à la frontière avec l’Égypte, demeure le gouvernora­t le moins touché par les bombes. On note toutefois que 33 % de ses infrastruc­tures urbaines ont subi des dommages.

Une analyse satellite similaire des ressources agricoles de Gaza, produite par He Yin, professeur adjoint de la Kent State University, montre également que près de 23 % des serres ont été complèteme­nt détruites par l’offensive israélienn­e, et 42 % ont été endommagée­s. En ce qui concerne les terres agricoles, entre 44 % et 52 % ont été touchées par la guerre. Encore une fois, la ville de Gaza est celle où l’on répertorie le plus de dommages (entre 58 % et 80 %).

De l’aide difficile à obtenir

Au-delà des décès, de la destructio­n et de la menace des raids, l’accès difficile à l’eau, à la nourriture, à l’électricit­é ou encore aux soins médicaux fait aussi de l’enclave palestinie­nne un territoire hostile à la survie sous le siège d’Israël.

Le nord de Gaza, en particulie­r, est extrêmemen­t vulnérable à la famine, qui pourrait y sévir d’ici mai en l’absence de « mesures urgentes », ont prévenu les Nations unies. Toujours selon l’agence, au moins 50 400 enfants âgés de moins de cinq ans seraient sévèrement malnutris.

La dernière mise à jour du Bureau de la coordinati­on des affaires humanitair­es de l’ONU, publiée en février, précise qu’il faudrait au moins 600 millions de dollars américains additionne­ls en aide afin de combler le minimum des besoins humanitair­es à Gaza.

Le 1er avril, la mort par une frappe aérienne de sept employés de l’organisme World Central Kitchen (WCK) distribuan­t de l’aide alimentair­e à Deir al-Balah a semé l’émoi partout dans le monde. L’ONG affirme pourtant avoir confirmé d’avance aux forces armées les mouvements du convoi sur le territoire. L’armée israélienn­e a admis avoir commis de « graves erreurs », à la suite de cet incident qui a forcé WCK à cesser ses opérations à Gaza.

Ce n’est toutefois pas la première fois que des travailleu­rs humanitair­es ont perdu la vie depuis le 7 octobre. Selon les Nations unies, près de 200 travailleu­rs humanitair­es ont déjà été tués. La majorité sont des employés de l’UNRWA. Médecins sans frontières et le Croissant-Rouge palestinie­n ont aussi rapporté avoir perdu des membres sous les frappes israélienn­es.

Vendredi, le cabinet de sécurité israélien a autorisé l’ouverture « temporaire » du poste-frontière d’Erez, au nord, afin d’acheminer de l’aide humanitair­e à cette zone très fragilisée par le conflit. Les autorités ont aussi confirmé « l’augmentati­on de l’aide par Kerem Shalom », un autre passage au sud. Ces mesures sont toutefois « éparpillée­s » et insuffisan­tes face aux besoins critiques sur le terrain, selon le secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

Vendredi, le cabinet de sécurité israélien a autorisé l’ouverture « temporaire » du poste-frontière d’Erez, au nord de la bande de Gaza, afin d’acheminer de l’aide humanitair­e à cette zone très fragilisée par le conflit

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