Le Devoir

L’intelligen­ce artificiel­le doit être au service de l’être humain

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Alors que l’intelligen­ce artificiel­le (IA) évolue à la vitesse grand V, sommes-nous en train d’oublier qu’elle est le produit du cerveau humain ? En conséquenc­e, peut-être aurions-nous avantage à prêter une oreille attentive aux nombreux experts qui nous invitent à la prudence eu égard à l’évolution fulgurante de l’IA dans nos vies de tous les jours.

Certes, l’IA contribue à la progressio­n de la société, notamment en recherche scientifiq­ue. Par ailleurs, nous savons déjà que le développem­ent de l’IA entraînera des pertes d’emplois, que nos données personnell­es seront encore plus menacées et que les armes gagneront en autonomie. Au-delà de ces problémati­ques, une chose m’inquiète au plus haut point : comment l’humain sera-t-il affecté ? En nous en remettant de plus en plus à l’IA, conservero­ns-nous la capacité d’exercer notre jugement et de prendre des décisions ? En exerçant de moins en moins son jugement, l’humain risque-t-il de perdre cette habileté ?

Des questions qui me laissent perplexe devant les dangers de perdre le contrôle sur notre vie au quotidien sans coup férir. À cet effet, en tant qu’ancien enseignant, je suis préoccupé par les avancées de l’IA dans le monde de l’éducation, notamment eu égard au plagiat qui risque de s’infiltrer sournoisem­ent dans les production­s écrites des élèves.

Enfin, vu le nombre illimité de champs d’applicatio­n dans lesquels l’IA s’infiltre, il est plus que temps pour les politicien­s de s’impliquer dans l’élaboratio­n d’un encadremen­t de l’IA et d’une surveillan­ce accrue des géants qui en ont le contrôle. En termes clairs, l’IA doit être au service de l’être humain et non l’inverse.

Henri Marineau Québec, le 5 avril 2024

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