TAXE SUR L’IMMATRICULATION
On se retrouve dans un bras de fer entre un gouvernement qui a un peu lancé la balle dans le camp des villes pour compléter le financement et des villes qui ne veulent pas être les seules et uniques responsables de l’augmentation d’une taxe parce que ce n’est » jamais populaire CHRISTIAN SAVARD, DIRECTEUR DE L’ORGANISME VIVRE EN VILLE
De possibles hausses de taxes placent les maires de la grande région de Montréal et la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, de nouveau à couteaux tirés dans le dossier du transport en commun. Les élus songent notamment à hausser les taxes municipales ou la taxe sur l’immatriculation pour renflouer les coffres, révèle une lettre transmise à la ministre dont Radio-Canada a fait état lundi. Montréal et ses voisines envisagent aussi de hausser les tarifs des titres de transport en commun, de réduire les services ou encore de reporter la mise en service des prochaines étapes du Réseau express métropolitain. Le manque à gagner totalise 561 millions de dollars, un déficit que les villes souhaitent voir le gouvernement combler. La ministre Guilbault rétorque qu’elle est disposée à rencontrer les maires pour en discuter et souligne que les municipalités disposent d’outils pour aller chercher des fonds. En décembre, Québec a donné aux villes le pouvoir de hausser la taxe sur l’immatriculation des voitures sur leur territoire. Toutefois, peu de temps après, le premier ministre Legault avait enjoint aux élus de ne pas trop recourir à cet outil. Lundi, l’opposition libérale a reproché à la ministre son manque de leadership dans le dossier. Du côté de l’organisme Vivre en ville, qui milite pour l’ajout de services, on déplore que cette question soit l’otage d’un jeu politique.