Un bras de fer entre les étudiants et l’Université Columbia
Épicentre des manifestations pro-palestiniennes organisées dans des dizaines d’universités aux États-Unis et ailleurs dans le monde, la police de New York est intervenue à l’Université Columbia, tard mardi soir, afin de déloger des manifestants du Hamilton Hall, une aile de l’université.
Un petit groupe avait pris possession de ce bâtiment administratif à l’aube, au lendemain de l’annonce de la suspension de plusieurs de leurs camarades qui n’avaient pas respecté un ultimatum de l’université exigeant le démantèlement du campement de tentes installé au coeur du campus.
Les militants n’en démordaient alors pas : ils voulaient la fin de la guerre à Gaza et de l’occupation israélienne des territoires palestiniens depuis plus d’un demi-siècle.
Plus concrètement, ils exigeaient que l’université rompe ses liens avec Israël. Ils demandaient aussi le retour de la centaine d’étudiants suspendus après l’intervention musclée de la police à la mi-avril : des images qui ont fait le tour du monde. La direction reste inflexible.
L’administration de Columbia et une partie de la classe politique américaine, à commencer par les républicains, accusent d’ailleurs les manifestants d’« antisémitisme » à cause de slogans hostiles à Israël, grand allié des États-Unis au Moyen-Orient.
À l’université qui les menace depuis mardi de « renvoi », les étudiants occupant le bâtiment ont répondu sur Telegram :
« Nous ne partirons pas. » C’était avant que la police ne pénètre par une fenêtre à l’intérieur du bâtiment qu’ils occupaient.