Le Devoir

Les bons et les mauvais quêteux

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Force est de constater que l’affirmatio­n de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, voulant que l’État québécois n’est pas là pour gérer les sociétés de transports publics a fait beaucoup réagir. Malgré tout, ce qu’elle a affirmé est vrai et je dois avouer que je penche du côté du gouverneme­nt dans ce débat. En tant qu’utilisateu­r du train et du métro, moi aussi je me questionne sur la qualité de la gestion des équipes de direction des (trop) nombreux organismes de transport de la région de Montréal.

Toutefois, en traitant les municipali­tés de quêteuses, la sortie du premier ministre m’a laissé perplexe. Après tout, lorsque nous constatons les nombreuses annonces économique­s depuis quelques années et surtout dans les derniers mois, il est fait mention de milliards de dollars d’aide gouverneme­ntale de toutes sortes aux entreprise­s privées. Ne sont-elles pas aussi quêteuses ? Dans cet environnem­ent d’interventi­on étatique à outrance (« gracieuset­é » de la Révolution tranquille), n’est-ce pas aussi plus facile aussi pour les entreprise­s de quêter de l’argent au gouverneme­nt du Québec plutôt que de ne compter que sur leurs ressources et le système financier privé ? D’ailleurs, y a-t-il des audits de performanc­e du Vérificate­ur général du Québec auprès de ces entreprise­s subvention­nées ? Ce serait une bonne chose.

En tout cas, à la prochaine campagne électorale, en 2026, lorsque la CAQ ou tout autre parti politique interventi­onniste viendra « quêter » mon vote, je les virerai de bord de façon cavalière et j’encourager­ai un parti politique moins interventi­onniste et plus respectueu­x du contrat social qui découle des impôts que nous payons. Claude Gratton Pointe-aux-Trembles, le 28 avril 2024

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