Fête des Travailleurs et Travailleuses du 1er mai
Il fut un temps, au Québec, dans les années 1970 ou lors de la grève des étudiants de 2012, où le 1er mai était l’occasion de grandes manifestations syndicales revendicatrices. Ce temps semble révolu.
Pourtant, il reste toujours beaucoup à faire pour protéger notre main-d’oeuvre très sollicitée en ces temps de pénurie.
L’IRIS souligne que le salaire minimum actuel devrait être haussé à 20 $ l’heure pour assurer un revenu au-dessus du seuil de la pauvreté dans la plupart des régions du Québec. Les étudiants qui travaillent à 15,75 $ l’heure doivent souvent travailler de trop nombreuses heures pour arriver, ce qui, ultimement, nuit à leur formation scolaire.
La CNESST déplore environ 200 décès annuellement par accidents au travail ou maladies professionnelles.
Plusieurs immigrants en situation financière précaire doivent endurer des délais indus pour obtenir un permis de travail et se voient exploiter sur le marché au noir.
Les travailleurs temporaires étrangers à permis restrictif sont vulnérables à l’exploitation par des employeurs parfois peu scrupuleux.
Les femmes sont encore moins bien payées que les hommes. Le harcèlement psychologique ou sexuel au travail est loin d’être contrôlé.
La lutte n’est pas que financière. Les négociations ardues entre la FIQ et le gouvernement exposent au grand jour les enjeux d’autonomie professionnelle et de conciliation travail-famille.
Le temps supplémentaire obligatoire est un irritant majeur dans le réseau de la santé. Il est ironique de se rappeler que les événements violents lors de grèves à Chicago le 1er mai 1886 portaient sur des revendications au sujet de la journée de huit heures maximum. Les infirmières militent pour la même demande 138 ans plus tard.
On ne peut pas humainement apprécier objectivement les expositions aux contaminants auxquels sont exposés les travailleurs et la population en général comme les herbicides et pesticides, les polluants éternels (PFAS), les métaux lourds, le smog, etc.
Ailleurs dans le monde, le travail forcé des enfants et de certaines minorités alimente l’esclavage moderne.
Il ne faut pas baisser les bras. Les travailleurs et travailleuses créent la richesse et sont essentiels au bon fonctionnement de la société. Il faut les protéger et les respecter. Jean Crevier L’Assomption, le 1er mai 2024