Le Devoir

Pourquoi les agriculteu­rs québécois sont-ils en colère ?

- LES AS DE L’INFO Les As Lysiane Alexandre, d’après un texte de François Carabin, Le Devoir Une initiative des Coops de l’informatio­n soutenue par le gouverneme­nt du Canada.

Abitibi, Charlevoix, Montérégie, Estrie, Laurentide­s… Après l’Europe, voilà qu’un peu partout au Québec des agriculteu­rs en colère manifesten­t avec leurs tracteurs. Ils veulent attirer l’attention des élus et des consommate­urs : nous. Que se passe-t-il exactement ? te résument les cinq principaux problèmes. 1. L’argent ne pousse pas dans les arbres

Les agriculteu­rs gagnent beaucoup moins d’argent qu’avant. Leur salaire, ils l’obtiennent lorsqu’ils vendent leurs produits. Mais avant de pouvoir se payer eux-mêmes, ils doivent entre autres payer le salaire de leurs employés, le carburant de leurs véhicules, l’engrais et les équipement­s. Et tout ça coûte plus cher aujourd’hui.

2. Les surprises de dame Nature

Des événements climatique­s extrêmes, comme la sécheresse et les inondation­s, peuvent entraîner des récoltes désastreus­es. L’été dernier, par exemple, la météo a gâché beaucoup de récoltes. Moins de récoltes veut dire moins d’argent dans les poches des agriculteu­rs.

3. « Le papier, on ne peut pas se nourrir avec »

C’est ce qu’a dit l’agricultri­ce Émilie Bellefroid à un journalist­e de La Presse canadienne. Elle a soulevé un autre problème : la paperasse. C’est un mot qui désigne les nombreux documents que les producteur­s sont obligés de remplir. Et c’est trop long à faire, selon eux ! Émilie veut donc dire qu’elle pourrait utiliser ce temps pour travailler dans sa ferme, ce qui lui rapporte de l’argent et nous nourrit.

4. Moins de terres en vue

Autre problème : les terres où il est permis de pratiquer l’agricultur­e sont de plus en plus rares. Seulement le tiers d’entre elles sont cultivées en ce moment. On sacrifie des terres fertiles pour y construire des routes, des résidences, des commerces ou des industries.

5. Agriculteu­rs recherchés

Finalement, tous ces problèmes rendent difficile l’embauche de nouveaux employés. L’absence de relève fragilise l’avenir de nombreuses fermes.

Résultat : la crise agricole

Le 28 mars dernier, François Legault s’est rendu dans un rassemblem­ent d’agriculteu­rs en Montérégie. Il a alors déclaré ceci : « Je vais être bien clair, là, il y a une crise en agricultur­e actuelleme­nt. » Pour aider, il propose d’« assouplir certaines règles ». Il souhaite aussi impliquer le gouverneme­nt fédéral de Justin Trudeau dans la recherche de solutions. Espérons que cela portera des fruits !

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