Pourquoi les agriculteurs québécois sont-ils en colère ?
Abitibi, Charlevoix, Montérégie, Estrie, Laurentides… Après l’Europe, voilà qu’un peu partout au Québec des agriculteurs en colère manifestent avec leurs tracteurs. Ils veulent attirer l’attention des élus et des consommateurs : nous. Que se passe-t-il exactement ? te résument les cinq principaux problèmes. 1. L’argent ne pousse pas dans les arbres
Les agriculteurs gagnent beaucoup moins d’argent qu’avant. Leur salaire, ils l’obtiennent lorsqu’ils vendent leurs produits. Mais avant de pouvoir se payer eux-mêmes, ils doivent entre autres payer le salaire de leurs employés, le carburant de leurs véhicules, l’engrais et les équipements. Et tout ça coûte plus cher aujourd’hui.
2. Les surprises de dame Nature
Des événements climatiques extrêmes, comme la sécheresse et les inondations, peuvent entraîner des récoltes désastreuses. L’été dernier, par exemple, la météo a gâché beaucoup de récoltes. Moins de récoltes veut dire moins d’argent dans les poches des agriculteurs.
3. « Le papier, on ne peut pas se nourrir avec »
C’est ce qu’a dit l’agricultrice Émilie Bellefroid à un journaliste de La Presse canadienne. Elle a soulevé un autre problème : la paperasse. C’est un mot qui désigne les nombreux documents que les producteurs sont obligés de remplir. Et c’est trop long à faire, selon eux ! Émilie veut donc dire qu’elle pourrait utiliser ce temps pour travailler dans sa ferme, ce qui lui rapporte de l’argent et nous nourrit.
4. Moins de terres en vue
Autre problème : les terres où il est permis de pratiquer l’agriculture sont de plus en plus rares. Seulement le tiers d’entre elles sont cultivées en ce moment. On sacrifie des terres fertiles pour y construire des routes, des résidences, des commerces ou des industries.
5. Agriculteurs recherchés
Finalement, tous ces problèmes rendent difficile l’embauche de nouveaux employés. L’absence de relève fragilise l’avenir de nombreuses fermes.
Résultat : la crise agricole
Le 28 mars dernier, François Legault s’est rendu dans un rassemblement d’agriculteurs en Montérégie. Il a alors déclaré ceci : « Je vais être bien clair, là, il y a une crise en agriculture actuellement. » Pour aider, il propose d’« assouplir certaines règles ». Il souhaite aussi impliquer le gouvernement fédéral de Justin Trudeau dans la recherche de solutions. Espérons que cela portera des fruits !