Un politicien expulsé après avoir insulté Trudeau
Mardi, Pierre Poilievre, le chef du Parti conservateur du Canada, a été expulsé de la Chambre des communes, là où les politiciens débattent à Ottawa. Pourquoi ? Parce qu’il a traité Justin Trudeau d’extrémiste, de raciste et de cinglé.
Eh oui ! Même au Parlement, on ne peut pas tout dire. Pierre Poilievre se l’est fait rappeler. Pendant les débats, le chef conservateur a utilisé plusieurs mots jugés non acceptables en parlant du premier ministre Justin Trudeau. « C’est une politique cinglée de ce premier ministre cinglé », a-t-il dit en anglais.
Le président de la Chambre des communes, Greg Fergus, est alors intervenu. Son rôle ressemble un peu à celui d’un arbitre. Il veille à ce que les débats entre les élus se passent dans le respect. Il a demandé quatre fois à Pierre Poilievre de retirer ses propos, mais ce dernier a refusé de le faire. Greg Fergus l’a alors expulsé de la Chambre. Tous les députés du Parti conservateur sont aussi sortis, par solidarité.
Pierre Poilievre a dit plus tard sur les réseaux sociaux qu’il avait été censuré, c’est-à-dire qu’il trouve qu’il a été brimé dans sa liberté d’expression.
Attention à ce que vous dites !
À Ottawa comme à Québec, on ne peut pas tout faire et tout dire pendant les débats. Les élus doivent être respectueux, ne pas insulter leurs adversaires et ne pas nuire aux discussions.
Ce n’est pas la première fois qu’on juge qu’un politicien a dit des mots inacceptables. On appelle ça des propos non parlementaires. Voici quelques autres expressions qui ont été dites au Parlement et qui ont été jugées inappropriées : menteur, génie diabolique, pet, sans colonne vertébrale, sac de vent.
À Québec, il y a une liste de mots interdits pendant les débats. Elle contient plus de 400 mots ou expressions. En voici quelques-uns : bonhomme Sept-Heures, boss des bécosses, Goon, Lucky Luke du Twitter, Madame la Marquise, Ti-coune, tête de Slinky, Dupont et Dupond, Ding et Dong.