À QS, le chat sort du sac
Les récents événements entourant la démission de la co-porteparole de Québec solidaire (QS) et la réaction de Gabriel Nadeau-Dubois (GND) révèlent la complexité de la structure et du fonctionnement de cette formation politique.
En effet, les récentes déclarations de GND illustrent la lourdeur de ce mouvement de gauche qui s’est transformé un jour en parti politique. Soulignant que la formation a maintenu un fonctionnement inadapté rendant parfois difficile la coordination entre la députation et les instances du parti, GND veut que QS devienne un parti de gouvernement. Pour ce faire, il souhaite que son programme controversé fasse l’objet d’un grand ménage afin de conserver des éléments vendables à l’électorat.
Ce plafonnement de QS dans les sondages avait été souvent souligné par des observateurs de la scène politique qui reprochaient un certain côté obscur au fonctionnement de QS, articulé autour d’un chef de parti lointain et dépendant du diktat d’un politburo influent.
De plus, l’ambiguïté de certaines positions concernant la laïcité et la question nationale a semé le doute auprès des électeurs. L’approche alambiquée d’une consultation populaire sur la souveraineté susceptible d’aboutir à un référendum portant sur une proposition fédéraliste démontre bien un certain côté tordu de l’approche de QS en cette matière.
Ainsi, GND brasse la cage de son parti en proposant des réformes qu’il juge nécessaires pour la survie de ce dernier, qui fait du surplace, voire régresse dans les intentions de vote. Ce faisant, il met au jour un dysfonctionnement structural responsable de cette stagnation. Il était temps que le chat sorte du sac afin que ce parti puisse évoluer en toute transparence.
Marcel Perron
Neuville, le 3 mai 2024