Sauver une plante mal en point
Votre plante a l’air moche et vous vous demandez quelle en est la cause ? Poser un diagnostic n’est pas une tâche facile, car les végétaux peuvent montrer les mêmes symptômes pour une multitude de raisons différentes. Voici quelques indices pour vous aide
Il existe plusieurs carences affectant possiblement votre plante, qui pourrait toutefois plutôt souffrir d’une maladie. Comment le savoir ? Comment la traiter ? Voici cinq maux qui doivent être portés à votre attention.
Pourriture des racines
La pourriture vient à la suite d’une maladie généralement causée par divers champignons, mais parfois aussi par des bactéries. Son développement est principalement favorisé par des arrosages excessifs, de l’eau stagnante, un drainage inadéquat… Bref, lorsque les racines n’ont pas assez d’oxygène !
Lorsque la plante en est atteinte, son feuillage se fane même si elle ne manque pas d’eau, puisque son terreau est encore humide au toucher. Quand vous sortez la motte de racines du pot, celles-ci sont brunes et dégagent une odeur de putréfaction.
Vous devez alors les tailler en laissant seulement celles qui sont saines et ensuite rempoter la plante dans un nouveau contenant désinfecté, avec du terreau encore inutilisé. Afin de limiter la propagation, évitez de réemployer le terreau contaminé.
Pourriture grise (Botrytis)
La pourriture grise est un champignon qui se développe dans des conditions fraîches et humides, en s’attaquant aux tissus végétaux en décomposition (comme des fleurs et des feuilles mortes). Sa présence se remarque d’abord par des taches brunâtres sur le feuillage et les fleurs, ensuite par un duvet grisâtre qui apparaît sur les tissus infectés. La maladie se propage peu à peu aux parties saines, et celles qui sont atteintes finissent par se dessécher et mourir.
Pour prévenir la détérioration du plant, au premier signe d’infection, supprimez les parties contaminées et ne laissez aucun tissu mort. Puisque les spores de Botrytis sont aisément dispersées, évitez de placer les plantes trop proches les unes des autres, car la proximité facilite la contagion d’un plant affecté à un plant sain.
Tache foliaire
Les taches foliaires peuvent être d’origine bactérienne ou fongique. Leur apparence ainsi que leur couleur (brune, jaune, noire, grise, blanche ou rouge) dépendent de leur cause. Dans tous les cas, quand de nombreuses taches sont présentes, elles peuvent s’agrandir et fusionner. Elles réduisent ainsi la surface photosynthétique de la plante. Les feuilles s’affaiblissent et finissent par tomber.
Supprimer les feuilles atteintes demeure la méthode la plus efficace pour lutter contre cette maladie. Cependant, certaines infections peuvent être systémiques. Alors, même si les feuilles individuelles avec des taches sont enlevées, l’infection se répand à travers le système vasculaire du végétal et contamine d’autres régions de celui-ci. Les pulvérisations de fongicide à base de cuivre peuvent aider à réduire la propagation. Mais parfois, détruire la plante infectée est la seule option.
Fumagine
La fumagine est constituée d’hyphes (structure filamenteuse) de champignons. Ils colonisent les feuilles préalablement infestées par des insectes piqueurs-suceurs (aleurodes, cochenilles, pucerons, etc.). Ces insectes produisent le miellat, une matière collante qui permet le développement des champignons responsables de cette affection. Celle ci se caractérise par un dépôt noir ressemblant à de la suie. Cette substance bloque les stomates (ouvertures naturelles) des feuilles et empêche les échanges gazeux et la photosynthèse.
Puisque le miellat peut couler sur les plantes voisines en propageant ainsi le champignon, mieux vaut éviter de placer les plantes trop proches les unes des autres.
Même si cette maladie n’est pas très grave en soi, vous devez en premier lieu lutter contre les insectes causant le miellat et vous assurer qu’ils ne s’attaquent pas aux plantes à proximité. Ensuite, nettoyez la plante atteinte avec un linge humide.
Oïdium (« le blanc »)
L’oïdium, aussi appelé « le blanc », est une maladie fongique qui provoque le développement de taches blanches poudreuses sur les feuilles. Au fur et à mesure que l’infection se répand, les taches s’étendent et recouvrent toute la surface des parties infectées. Cette affection occasionne rarement la mort du végétal qui en souffre, mais la présence de l’enduit poudreux entrave la réalisation de la photosynthèse. Une meilleure circulation de l’air ainsi qu’un environnement moins humide peuvent prévenir le phénomène.
Afin de freiner la propagation des spores fongiques sur d’autres végétaux, isolez la plante dès les premiers signes de maladie et supprimez rapidement les parties contaminées. Plus tôt vous repérez la poudre blanche et agissez, plus il sera facile de la maîtriser.