L’expert qualifié de plein de…
Ce qui m’amuse et me trouble dans le présent débat autour de la grossièreté du député fédéral Francis Drouin envers messieurs Frédéric Lacroix et Nicolas Bourdon est la profonde incompatibilité de M. Drouin à passer un jugement sur l’état du français au Québec et à exercer son poste de président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. M. Drouin est né en Ontario, a étudié en Ontario et, à ma connaissance, réside en Ontario. Évidemment, rien ne laisse supposer que seul un représentant du Québec soit apte à occuper cette fonction, mais le simple bon sens indique qu’une personne qui habite au Québec et qui suit les nouvelles autour de la progression de l’anglais d’une façon constante est probablement beaucoup mieux renseignée.
Ce qui m’amuse et me trouble aussi, c’est que la personne qui vient à la défense de monsieur Drouin, soit Randy Boissonnault, ministre fédéral des Langues officielles, est également un non-résident du Québec, qui habite et étudie en Alberta. Il apporte un argument plutôt simpliste en alléguant que la situation qui règne en Alberta doit certainement se reproduire au Québec, donc pas d’anglicisation. Belle logique.
Je ne veux pas porter atteinte à leur compétence en tant que député et ministre, mais il me semble que leur connaissance de l’état du français au Québec laisse paraître de grandes lacunes.
En passant, le mot qu’a prononcé M. Drouin n’est certainement pas celui prononcé par le général Cambronne à Waterloo. Ce dernier a eu plus de classe. Denise Chatelier
Le 9 mai 2024