Au-delà du testament
Le testament reste la façon la plus simple de planifier un don. Mais il est tout à fait concevable, dans certains cas, de poser un geste philanthropique sans passer nécessairement par une planification successorale. « Le don planifié, c’est un peu s’adapter au donateur, faire du sur-mesure. L’idée est de voir comment on peut optimiser la démarche du donateur en fonction de ses volontés et de sa situation », explique Julie Roy, directrice du développement philanthropique pour les arts et la culture dans le cadre de la Grande Campagne menée à l’UdeS.
« Il faut se défaire de cette idée qu’un don planifié se concrétise forcément au décès », ajoute Simon Proulx-Pinard. « Il ne faut pas se limiter au legs testamentaire. Le don planifié, tel qu’il est défini par l’ACPDP [Association canadienne des professionnels en dons planifiés], est celui qui va découler d’une démarche de réflexion importante du donateur et qui va être dans le respect de ses objectifs personnels, autant au niveau humain que financier et fiscal. Ce qui permet d’aborder la question du don du vivant qui offre souvent une satisfaction importante. »
Chez les jeunes philanthropes, les dons effectués à partir des polices d’assurance vie peuvent aussi représenter une piste intéressante. « C’est une stratégie qui permet de faire des dons importants à moindre coût », confirme Maude Caron-Morin, avocatefiscaliste spécialisée en philanthropie chez TCJ. « Ça se voit de plus en plus chez nos jeunes, car ils n’ont pas nécessairement un patrimoine de base important. Comme ils sont en bonne santé, le coût des primes va être assez faible, et ils peuvent nommer un organisme comme bénéficiaire de cette police à leur décès. »