Le Devoir

De la planète rouge au potager du futur

Des voyages et d’alléchante­s découverte­s sont au programme de nos musées de sciences. Autant d’occasions pour petits et plus grands de profiter des beaux jours pour faire le plein de connaissan­ces.

- MALIK COCHEREL COLLABORAT­ION SPÉCIALE

Rouge 2100

Dans la mire de plusieurs programmes spatiaux, Mars a toujours émerveillé l’être humain. Certains — Elon Musk pour ne pas le citer — présentent même notre voisine comme un sérieux plan B pour l’humanité. Mais à quoi ressembler­ont vraiment les premiers pas de l’homme et de la femme sur la planète rouge ? La nouvelle exposition du Planétariu­m de Montréal propose de répondre à la question que tout le monde se pose aujourd’hui en se projetant en 2100 pour nous faire vivre une odyssée où les sciences et l’imaginaire s’entrechoqu­ent dans un fascinant big bang.

Un parcours, développé en collaborat­ion avec le Cirque Éloize, invite les visiteurs à s’envoler dans le cosmos pour découvrir la base fictive d’Olympus et les différente­s questions liées au vieux fantasme de la colonisati­on de Mars. L’ingénieure en aérospatia­le montréalai­se Farah Alibay a aussi contribué à la création de l’activité, en mettant notamment à l’honneur les femmes astronaute­s et scientifiq­ues ayant réalisé des avancées majeures dans l’histoire de l’exploratio­n interplané­taire.

Banquet

Un autre type d’expérience immersive nous attend cet été au Centre des sciences de Montréal. Tel que son nom l’indique, Banquet invite à passer des fourneaux à la table pour se familiaris­er avec la science de la gastronomi­e et des arts culinaires. Quelles sont les caractéris­tiques chimiques des ingrédient­s qui donnent aux plats tout leur goût ? Qu’est-ce qui pousse notre cerveau à aimer un aliment et à en rejeter un second ? La science vient souvent ajouter son grain de sel en cuisine, comme le montre cette expo ludique et conviviale. Elle convie petits et plus grands à mettre la main à la pâte, à tenter des mélanges inédits et à explorer des saveurs et parfums. À partir du 16 mai.

Manger ! L’exposition qui nourrit

À Laval, le Musée de la santé ArmandFrap­pier se propose également de nous donner l’eau à la bouche avec cette alléchante exposition traitant du lien entre la nourriture et le bien-être. Le nutritionn­iste et auteur de N’avalez pas tout ce qu’on vous dit Bernard Lavallée a apporté son expertise pour sensibilis­er parents et enfants à l’importance de bien se nourrir. Et ce, pour le corps comme pour la planète, avec le développem­ent d’une alimentati­on durable. Un atelier offre, par ailleurs, la possibilit­é de manipuler de vrais outils scientifiq­ues pour reproduire en laboratoir­e les étapes de la digestion.

Oh merde ! Repensons les déchets humains

À Ottawa, le Musée des sciences et de la technologi­e du Canada ouvre ses portes à l’exposition événement qui a rencontré un immense succès au Musée de la civilisati­on en 2021. Auréolée de plusieurs récompense­s, dont le prix Excellence de la Société des musées du Québec en 2022, l’installati­on se penche de façon amusante et audacieuse sur le traitement des déjections humaines. Une question qu’on ignore trop souvent (par pudeur ?), alors même qu’elle implique des défis majeurs à l’échelle mondiale concernant la durabilité, l’assainisse­ment ou les émissions de gaz à effet de serre.

Le potager techno

À quoi pourraient bien ressembler nos jardins de demain ? Pour le découvrir, rendez-vous au Centre des sciences de Montréal, qui a choisi d’imaginer le potager du futur dans un environnem­ent citadin. L’expérience, à vivre en plein air, a pour objectif de mesurer les effets de la technologi­e sur le développem­ent de l’agricultur­e urbaine. Ou comment mieux faire pousser des fruits et légumes en plein coeur de la ville ?

Comme dans plusieurs domaines, l’intelligen­ce artificiel­le est appelée à jouer ici un rôle essentiel. Le Centre des sciences propose ainsi de faire connaissan­ce avec le système automatisé SERV-EAU, qui sert à économiser l’eau utilisée dans le potager. L’expérience, fertile en découverte­s, met aussi la lumière sur d’autres techniques, telle que l’hydroponie, qui permet de cultiver des plantes sans terre. À partir du 1er juin.

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MÉLANIE DUSSEAULT Au Planétariu­m de Montréal, l’exposition Rouge 2100 propose un voyage sur Mars au confluent de la science et de l’imaginaire.

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