Le Droit Affaires

Des promesses pour la francophon­ie

- par Ethel Côté / Collaborat­ion spéciale

Nous vivons dans une région riche et généreuse. Régulièrem­ent, une organisati­on lance un événement, des partenaire­s privés s’y associent, des personnes y participen­t et le résultat est un succès. L’argent amassé change la vie de centaines, voire de milliers de personnes. Cette philanthro­pie responsabl­e se vit ici, mais aussi à l’échelle planétaire. Si toutes les causes sont nobles, notons que la santé est le premier secteur soutenu par des milliers d’entreprise­s, de fondations et d’individus, suivi de près par l’éducation et l’agricultur­e et de loin par la protection de l’environnem­ent, les infrastruc­tures, les services sociaux ou culturels et l’aide humanitair­e. Depuis quelques semaines, la francophon­ie canadienne manifeste pour défendre ses droits. Dans la foulée du mouvement d’appui envers cette francophon­ie ontarienne, québécoise et canadienne, une nouvelle façon de mutualiser les efforts philanthro­piques pourrait être mise en place. En s’inspirant de Centraide qui mobilise et soutient des oeuvres de bienfaisan­ce locales, et de « Promesses de dons » qui propose une mobilisati­on internatio­nale pour avoir de l’impact, pourrions-nous innover ? Cent soixante-dix milliardai­res de 21 pays s’unissent au sein de « Promesses de dons » pour faire une différence. Ces gens d’affaires et ces familles parmi les plus riches du monde choisissen­t de redonner, de leur vivant ou par legs testamenta­ire, une partie de leur richesse pour aider à résoudre les problèmes les plus urgents de la société.

Osons les « Promesses de dons à la francophon­ie »

Portant haut et fort sa langue, ses identités et ses cultures, la francophon­ie plurielle innove en réfléchiss­ant davantage en termes de stratégie afin de produire un impact plus fort. La profession­nalisation des campagne de financemen­t se traduit par des approches structuran­tes axées sur les résultats. Les « Promesses de dons à la francophon­ie » pourraient devenir un mécanisme de mobilisati­on de fonds pouvant investir dans cette solidarité grandissan­te afin de surmonter les crises qui peuvent l’affaiblir. Mobiliser les philanthro­pes afin de soutenir cette francophon­ie est possible. Les entreprise­s d’ici et de la francophon­ie canadienne seraient invitées à consacrer une partie de leur patrimoine à la pérennité et à la croissance de cette francophon­ie. Étant donné que tous les philanthro­pes recherchen­t souvent des moyens de créer de la valeur, en plus de financer des causes locales qui leur tiennent à coeur, ils investirai­ent dans cette communauté résiliente porteuse d’avenir. Cette nouvelle approche permettrai­t d’organiser le financemen­t en vue de produire un impact plus grand tout en fournissan­t à la francophon­ie menacée des ressources complément­aires aux secteurs public et associatif. En investissa­nt dans la langue française et la francophon­ie plurielle, les entreprise­s découvriro­nt une nouvelle cause à soutenir, mais aussi tout un potentiel à exploiter car le partage d’une même langue cimente les collaborat­ions.

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