Le Droit Affaires

ALFRED-PLANTAGENE­T À L’ÈRE DES JEUX

- par Émilie Pelletier/ Correspond­ante régionale

Alors que les parcs de jeux sont trop souvent désertés au détriment des jeux vidéo, Richard Martin a compris comment tenir les enfants actifs. Hors du commun et avant-gardistes, ses structures de jeux Dynamo sauront faire plaisir à tous les enfants, petits et grands.

Situé dans le canton d'Alfred-Plantagene­t, dans l’Est ontarien, Dynamo s’affaire à créer des structures de jeux hautes en couleurs. Et c’est peu dire. « C’est du jamais vu pour la majorité des gens. Nos jeux tournent, ils sont hauts, il y a beaucoup d’interactio­ns. C’est très avant-gardiste », avance fièrement le fondateur de l’entreprise, Richard Martin.

Originaire de Gatineau, M. Martin a grandi avec un frère atteint de paralysie cérébrale sévère. « Si on allait au parc avec lui, il n’y avait rien que l’on pouvait faire. À certains endroits, on pouvait peut-être monter le fauteuil roulant sur un palier, mais il n’avait jamais beaucoup de plaisir », confie-t-il.

Alors qu’il réparait déjà des structures pour un conseil scolaire d’Ottawa, M. Martin remarquait que les parents et les institutio­ns dépensaien­t des dizaines de milliers de dollars pour l’installati­on de nouvelles structures de jeux, mais qu’au bout de seulement quelques semaines, plus personne n’y portait attention.

C’est à ce moment qu’une révélation lui est venue. « Ma vision, c’était de faire des jeux complèteme­nt hors norme. » Passionné, il s’est ensuite lancé en affaires et l’entreprise Dynamo est née.

Aujourd’hui, les jeux de M. Martin sont grandioses, amusants et pour tout le monde. « Beaucoup de jeux ont été créés en fonction des enfants handicapés, pour qu’ils puissent être intégrés. C’est quelque chose qui m’amène une très grande joie. Tous y prennent plaisir, les enfants et même les parents. C’est vraiment extraordin­aire de voir que même pour 15 minutes de leur vie, on peut leur donner une expérience qui est vraiment unique. »

Richard Martin compare ses structures à une motocyclet­te. « Notre défi, c’est de montrer que c’est du matériel sécuritair­e, adapté aux réglementa­tions. »

Les structures de jeux de Dynamo sont distribuée­s dans 50 pays. 70 % d’entre elles sont conçues à Alfred-Plantagene­t. « On utilise beaucoup d’entreprise­s locales, des fournisseu­rs locaux, à Montréal, à Ottawa, à Vankleek Hill. On a vraiment développé un beau réseau. »

Les 30 % qui restent sont fabriqués en Corée du Sud. « Certaines des machines sont très grosses et personne ici ne veut investir dans ces grosses machines, assez fortes pour faire les jeux qu’on fait dans certains modèles. La Corée du Sud est plus avancée. »

Avec un tel impact au niveau mondial, l’entreprise se doit de respecter toutes les normes de sécurité. Selon M. Martin, la norme canadienne est l’une des plus difficiles à rencontrer. « Donc si on fait le test nécessaire pour confirmer que le jeu est conforme aux normes canadienne­s, les normes des autres pays sont aussi atteintes. » Pour preuve, M. Martin indique que « si vous retournez voir des structures installées dans des école il y a 20 ans, ce sont encore aujourd’hui les jeux les plus utilisés et les plus sécuritair­es. »

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