LE DESTIN DE NADER DORMANI
Arrivé au Canada en 1979, Nader Dormani voulait être médecin. Il est plutôt devenu un homme d’affaires prospère à Gatineau. Il opère cinq concessions automobiles, en plus de posséder des dizaines de terrains, immeubles et propriétés en Outaouais.
L’ère du libre-échange
« L’objectif de pérennité » agit toujours comme ligne directrice, mais puisque rien n’est linéaire en affaires, la coopérative doit affronter d’autres secousses depuis 2016. « Le plus gros défi est la gestion du changement », martèle souvent
M. Lafontaine. « Il faut dire que d’ici 2020, trois accords de libre-échange auront été introduits ou revus. Tout ça affecte les quotas d’importation et bouscule le marché en très peu de temps. Il faut dire que tout était assez stable depuis 15-20 ans », affirme-t-il. La mondialisation chamboule l’industrie et la compétition étrangère s’immisce sur les tablettes des détaillants. « On sait que c’est nous ( l’industrie laitière ) qui mangeons principalement la volée avec ces accords politiques depuis deux ans. On voit maintenant beaucoup de consolidation dans le milieu », déplore Éric Lafontaine. Afin de rester indépendant et faire perdurer leur élan de croissance, il ne cache pas que des ajustements sont à prévoir. « Un de nos futurs défis sera de concilier notre modèle artisanal avec la technologie et l’enjeu de pénurie de main-d’oeuvre », confie M. Lafontaine qui souhaite avant tout conserver un milieu où l’humain est au centre des préoccupations. « On construit pour un autre 125 ans et pour les générations qui vont nous succéder. »