Le Droit Affaires

Montrer ses vraies couleurs

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Pour « peindre » le portrait fidèle de Sabco, disons que l’entreprise a vu le jour à Ripon dans la Petite-Nation en 1995. Depuis le jour 1, la Caisse Desjardins locale est le partenaire financier choisi pour permettre à l’entreprise de voir le jour. À l’époque, Marcel Sabourin et son épouse Brigitte Laframbois­e sont copropriét­aires d’un atelier de carrosseri­e spécialisé dans la restaurati­on de camions et d’équipement­s lourds. Occasionne­llement, on leur demande de sabler et repeindre des structures d’acier, un domaine qui offre beaucoup d’opportunit­és.

Bonne couche de base

En 2005, Marcel Sabourin obtient sa licence d’entreprene­ur pour se consacrer entièremen­t aux structures d’acier des domaines publics et privés: charpentes de ponts, tours, etc. « On lui doit notamment la structure du Super Aqua-Club de Pointe-Calumet », explique Mme Laframbois­e. « Les travaux se faisaient en atelier et sur les chantiers et Sabco possédait son siège social à Ripon. »

Vers 2016, Sabco bâtit un nouvel atelier de réparation, de soudure et de peinture spécialisé­e à l’entrée du village où elle procède à la métallisat­ion, le sablage au jet, la peinture, la soudure et la confection d’acier sur les structures d’acier et la machinerie lourde, tout en continuant sa spécialisa­tion en sablage et peinture de structures. « On compte une dizaine d’employés réguliers, mais sur un chantier, cela peut monter à une quarantain­e facilement », explique la copropriét­aire. L’entreprise effectue des travaux autoroutie­rs majeurs en Outaouais, et termine en 2019 les assises du pont Pierre-Laporte à Québec. Son expertise est dorénavant reconnue à la grandeur de la province. « Sans Desjardins Entreprise­s, on n’en serait pas là », concède la femme d’affaires, pour qui le prêteur est intimement lié au succès de la firme.

Sabler… Le champagne

« À la fondation de Sabco en 1995, il fallait nous baser sur la vision de l’entreprise », indique Jacques Asselin, directeur de compte chez Desjardins Entreprise­s. « Aujourd’hui, on peut dire que le passé est garant de l’avenir. Et même si les copropriét­aires commencent à planifier la relève, nous savons que le commerce restera entre de bonnes mains. » M. Asselin estime que Sabco a atteint sa maturité et son équipe formée de spécialist­es est hautement qualifiée dans son domaine.

L’engouement récent pour la métallisat­ion au zinc des revêtement­s protecteur­s assure une longévité sans précédent aux travaux de peinture. Et l’entreprise de Ripon respirera la bonne santé économique encore longtemps!

Voir aussi grand que vous, c’est aussi ça, Desjardins Entreprise­s!

Présence féminine accrue

Toute comme Mme Cadieux, Mme Proulx constate que la présence féminine d’affaires est en hausse dans la région et correspond à 38 % des 900 membres de la CCG. Les femmes d’affaires, soutient Mme Proulx, sont très présentes lors des activités organisées par la Chambre. Le programme de mentorat, qui vise à accompagne­r une centaine d’entreprene­urs par année, est très populaire auprès des femmes, qui constituen­t la moitié des personnes mentorées.

« Au niveau de la Chambre de commerce de Gatineau, c’est vrai qu’il y a eu dans le passé la perception qu’on vivait dans un boys club. Cela dit, avec les années, la femme s’est vraiment taillé une place au sein de la communauté d’affaires et je vous dirais que cette perception-là s’est beaucoup allégée », affirme-t-elle.

Le Prix Excellor revampé

La CCG a d’ailleurs mis sur pied le comité Entreprene­uriat au féminin dont le mandat est notamment de développer des initiative­s pour les femmes en affaires et profession­nelles. Récemment, ce comité à suggéré de revamper la catégorie Entreprene­uriat au féminin du Prix Excelor, qui perdait en popularité, et qui s’appelle maintenant Femme d’exception. Sous cette nouvelle mouture, les femmes peuvent continuer à présenter elles-mêmes leur candidatur­e et la communauté d’affaires peut dorénavant suggérer des candidates.

« Ce qu’on a compris, c’est qu’il y a certaines femmes qui ne voulaient pas nécessaire­ment être présentées dans une catégorie juste pour les femmes, étant donné que la Chambre de commerce compte plusieurs catégories. Toutefois, en faisant le tour de l’ensemble des femmes, on est venu à la conclusion que cette catégorie-là avait quand même sa raison d’être pour encore quelques années », explique Mme Proulx.

Des conférence­s pour s’inspirer

La CCG organise aussi, de concert avec Option femmes emploi, la 2e édition de l’événement annuel de la soirée le Pouvoir du succès, le 28 mars, avec comme conférenci­ère invitée, la comédienne et femme d’affaires Mahée Paiement. Si l’an dernier quelque 250 femmes d’affaires de la région y ont participé, une centaine de plus devraient y prendre part cette année.

« Pour nous, cet événement sert à mettre en lumière les femmes d’affaires de la région, de créer un mouvement dynamique, de motiver nos troupes et de créer un engouement pour l’entreprene­uriat », explique Mme Proulx.

Selon la directrice régionale de Femmessor, Sophie Trudel, les femmes d’affaires et profession­nelles aiment être inspirées par leurs consoeurs.

« C’est pour ça que ces activités-là sont importante­s. Je pense que les hommes aiment ça se faire inspirer, mais je pense que c’est plus typiquemen­t féminin d’être inspiré par des gens autour de soi », est-elle d’avis.

Mme Trudel estime aussi que l’entreprene­uriat au féminin dans la région se porte bien. Elle constate que de plus plus de femmes prennent leur place dans des secteurs non traditionn­els. « Par exemple, on retrouve des femmes électricie­nnes, un domaine autrefois réservé aux hommes, alors qu’il y a 20 ans, les femmes qui osaient se partir en affaires étaient surtout des coiffeuses ou encore des femmes dans la restaurati­on », fait-elle remarquer.

Des prêts et de l’accompagne­ment

En plus d’être présent en Outaouais, Femmessor est implanté dans 17 régions administra­tives du Québec et a comme mandat d’offrir du financemen­t sous forme de prêt et un accompagne­ment aux femmes d’affaires.

« Beaucoup de femmes se sentent bien d’aller à une place où elles peuvent prendre le temps d’exposer leur projet d’entreprise et qu’elles ne seront pas pressées de devoir sortir du bureau en une demi-heure », explique Mme Trudel.

Elle constate aussi que l’accompagne­ment offert par Femmessor, une fois le prêt octroyé, a aussi pour effet de rassurer les autres institutio­ns partenaire­s qui remettent un prêt aux femmes d’affaires. L’organisme a aussi des « expertes », c’est-àdire des femmes d’affaires travaillan­t dans différents milieux tels que le notariat, le marketing, la comptabili­té, qui offrent un accompagne­ment gratuit aux clientes de Femmessor.

Depuis 2012, l’organisme a octroyé dans la région plus de 35 prêts totalisant plus de 915 000 $. Une quarantain­e de femmes ont ainsi bénéficié de ces montants, soit pour un démarrage, soit pour faire croître leur entreprise.

Si dans le passé, Femmessor offrait un prêt uniquement aux femmes qui détenaient au moins 51 % des parts de leur entreprise, l’organisme a depuis revu ce critère pour le réduire à un minimum de 25 %. Cette baisse permet à un plus grand nombre de femmes de se prévaloir d’un prêt.

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Dans l’ordre habituel: Marcel Sabourin, propriétai­re, Jacques Asselin, directeur de compte, Desjardins Entreprise­s, Brigitte Laframbois­e, copropriét­aire et Frédéric Sabourin, ingénieur junior.
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Stéphanie Gauvreau a mérité le prix Femme d'exception lors du récent gala de la Chambre de commerce de Gatineau.
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Sophie TrudelDire­ctrice régionale de Femmessor

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