La pêche à la morue : de l’industrie à la récréation
Il y a à peine 30 ans, il n'était pas rare que la quasi-totalité de la population d'une communauté à Terre-Neuve-etLabrador soit impliquée dans la pêche. Les hommes et les garçons se levaient tôt le matin pour partir en mer. Les femmes travaillaient dans les usines de pêche afin de transformer les prises pour les fins du marché. Même quand la saison de pêche se terminait, on passait des jours et des semaines à réparer l'équipement de pêche. De nos jours, on voit de moins en moins de jeunes se tourner vers la pêche pour gagner leur vie. Mais pendant quelques semaines chaque été et automne, certaines communautés semblent reculer dans le temps alors que les gens montent dans des bateaux et vont pêcher la morue.
Pendant ces semaines, a lieu la pêche récréative (ou pêche alimentaire). Ce n'est certainement plus à la même échelle que dans le passé : on est limité à une prise de 5 poissons par personne par jour, jusqu'à un maximum de 15 poissons par bateau chaque jour. On ne peut douter du facteur récréatif : quel plaisir de monter à bord d'un bateau avec un ancien pêcheur qui connaît tous les meilleurs endroits de pêche! Ces gens, qui ont souvent 60 ans ou plus, semblent être chez eux sur le bateau. Il s'agit d'une excellente opportunité pour les jeunes de voir et d'apprendre comment vivaient leurs parents et grands-parents dans le passé.
Et la meilleure partie : toutes les différentes façons de préparer la morue! Au four, à la poêle, salée, ou en galettes, il n'y a rien de plus satisfaisant que de cuisiner et de manger sa propre prise!