Il a vingt ans le premier CSFP
C’est en juin 1997 qu’étaient intronisés, à La Grand’Terre, les membres du premier conseil d’administration du Conseil scolaire francophone provincial (CSFP). Alors que nous célébrons cette année le vingtième anniversaire de ce Conseil, Le Gaboteur vous p
Le 3 juin 1997, Robert Grimes, ministre de l'éducation, annonçait la nomination des dix conseillers qui allaient représenter les cinq régions francophones de Terre-Neuve-etLabrador au sein du premier Conseil scolaire francophone provincial provisoire. Le défi était énorme, aussi bien sur le plan de la gestion scolaire que sur le plan financier. Malgré les obstacles à surmonter, la motivation de ces dix nouveaux conseillers était inébranlable et aujourd'hui, nous savons qu'ils ont eu raison de croire au bien-fondé de ce projet.
Suivant avec intérêt l'émergence de ce nouveau-venu dans le paysage scolaire, Le
Gaboteur avait fait paraître plusieurs articles relatant les activités du premier CSFP. Voici donc les témoignages que nous avaient livrés ses dix membres à l'époque de sa fondation. Remarquons comme les enjeux liés à l'éducation francophone sont encore pertinents aujourd'hui! Extrait du Gaboteur – édition du lundi 9 juin 1997
Région de l’Est du Labrador DANIEL LECOMPTE militaire, 2 enfants
« Le Comité de parents à Happy Valley-Goose Bay est assez petit, il y a une vingtaine de familles seulement et 32 enfants à l'école. À la rentrée, ce nombre va descendre encore. Avec le Conseil, ça me donne la chance de m'impliquer dans le dossier de l'éducation. C'est la première fois que je rencontre les autres conseillers et je me rends compte qu'il y a beaucoup d'objectifs à rejoindre. »
JEAN-FRANÇOIS VIVIER militaire, 4 enfants
« Quand on est militaire, on a la chance d'avoir des services bilingues. Je ne suis ici que pour trois ans, mais je veux m'impliquer et travailler pour l'avenir de tout le monde. »
Région de l’Ouest du Labrador MICHEL CAYOUETTE concessionnaire-auto, 2 enfants
« Je me suis impliqué pour deux raison majeures. D'abord, comme ancien président de la Fédération des parents, je connais bien le dossier de la gestion scolaire. Ensuite, je veux m'assurer que l'on parte du bon pied, que l'on fasse les choix positifs. Et puis, j'ai des enfants qui vont à l'école, c'est important de faire les bons choix pour eux. »
PEARL LEE comptable, 3 enfants
« Depuis plus de dix ans, je suis impliquée dans les organismes de parents. C'est donc une suite logique pour moi et je crois que j'ai une certaine expertise à apporter. Je pense que c'est très important que l'organisation du premier Conseil se fasse bien et je voulais y participer. »
Région de Saint-Jean RICHARD CHARRON professeur, 4 enfants
« Ma motivation, à la base, c'est les enfants. Et puis c'est les écoles, il faut les supporter, les développer davantage. Ça fait plusieurs années qu'on revendique, j'ai travaillé sur le dossier de l'école St-Patrick à Saint-Jean. Je ne peux pas tourner le dos et ignorer la suite du processus. »
MICHEL SAVARD traducteur, 2 enfants
« Je considère que c'est un processus très important et j'ai pensé que je pouvais apporter quelque chose au Conseil avec ma connaissance du milieu scolaire à Saint-Jean. C'est très important pour moi de conserver le français, de le conserver pour mes enfants, de pouvoir vivre dans un milieu francophone satisfaisant. »
Port-au-Port ALI CHAISSON directeur de Franco-Jeunes
« Je suis un produit du système scolaire francophone de la province. J'ai gradué au Cap, ça me donne donc un oeil critique de l'intérieur, alimenté par du vécu. Je sais ce que les jeunes vivent, je l'ai vécu aussi et ça fait des années que je fais de l'animation communautaire avec eux. Je sais ce qu'il leur faut, ce qui leur manque. »
SYLVIA OLIVIER pêcheure, 1 enfant
« Ma fille va encore à l'école et c'est pour nos communautés qu'on va travailler, pour nos écoles. Alors je crois que ça fait bien du sens d'être conseillère scolaire. Et puis j'ai déjà été sur deux conseils anglophones, j'ai un peu d'expérience pour savoir comment ça fonctionne. »
CLARENCE LECOURE pêcheur, 3 enfants
« En premier, c'est pour aider les enfants. Quand j'étais jeune, le français n'était presque plus parlé chez moi à la maison, j'étais à l'école anglaise et beaucoup de parents parlaient anglais. Il faut encore qu'on améliore le système d'éducation pour les enfants. Il était temps qu'on ait notre propre Conseil. »
IN MEMORIAM JENNIFER « JENNY » FENWICK enseignante, 2 enfants
« Pour la région de Port-auPort, les comités de parents ont choisi leurs représentants au Conseil. J'aurais pu refuser, mais je voulais être là au début, pour être sûre que l'on parte avec un bon commencement. L'embauche de la direction générale est très importante et je veux être sûre que ce sera une bonne personne. »
Nous offrons nos sympathies les plus sincères aux proches de Jenny Fenwick, décédée le 20 octobre dernier à Cap-Saint-Georges. Enseignante et très engagée auprès de sa communauté, madame Fenwick était une grande protectrice de la langue et de la culture françaises. Nous tenons ici à souligner l’impact positif de son travail sur sa communauté. À l'issue de leur première rencontre dans la péninsule de Port-au-Port, où les nouveaux membres du Conseil avaient établi un premier contact et pris connaissance des responsabilités liées à leurs mandats, c'est monsieur Richard Charron, de la région de Saint-Jean, qui avait été élu président et porte-parole du Conseil. Ali Chaisson, de Port-au-Port, avait quant à lui été nommé secrétaire et Pearl Lee, de la région de l'Ouest du Labrador, trésorière.