Le Gaboteur

Nouveaux services en immigratio­n francophon­e

- Marilynn Guay Racicot

Immigratio­n, santé, justice, culture... La Fédération des francophon­es de Terre-Neuve et du Labrador (FFTNL) a conclu et géré 33 ententes de financemen­t au cours de l’année 2017-2018, incluant les activités de FrancoJeun­es. Une année que le directeur général, Gaël Corbineau, a qualifiée de « constructi­ve » dans son rapport présenté lors de la 45e assemblée générale annuelle.

En plus des membres élus et du personnel de la Fédération ainsi que des directions générales de ses organismes membres, la présidente de la Société nationale de l'Acadie, Louise Imbeault, a également participé à ces assises. Elle a d'ailleurs assuré la présidence de l'assemblée générale. Isabelle Landry Sonier, représenta­nte du Commissari­at aux langues officielle­s de l'Atlantique, et Lizanne Thorne, gestionnai­re de programme à Patrimoine canadien, étaient également à La Grand'Terre.

Services en immigratio­n

Lors de l'assemblée, Gaël Corbineau a salué la mise en place de nombreuses initiative­s, dont COMPAS, le nouveau service d'accueil et de soutien en immigratio­n francophon­e lancé en janvier 2018. Par ce service ainsi que par son Réseau immigratio­n francophon­e, la FFTNL a déployé beaucoup d'efforts dans la dernière année en matière d'immigratio­n. Selon son directeur général, la survie de la communauté francophon­e à Terre-Neuve-et-Labrador est en partie assurée par le recrutemen­t de nouveaux arrivants.

Monsieur Corbineau s'est aussi réjoui des avancées réalisées en matière d'accès à la justice en français à Terre-Neuve-etLabrador. « Nous avons eu cette année la chance de pousser plusieurs de nos pions dans ce dossier, avec pour point culminant le financemen­t par Justice Canada d'une étude de faisabilit­é sur l'accès aux services en français dans notre province », a-t-il précisé en se montrant confiant de la suite des choses.

Communicat­ion : « maillon faible » de la FFTNL

C'est bien beau obtenir de l'argent pour les projets, il être en mesure de mobiliser les ressources pour les réaliser, a-t-il nuancé. « La mise en place d'un tout nouveau dossier est toujours un défi pour une organisati­on. Une fois les financemen­ts obtenus se pose la question des recrutemen­ts, de la logistique pour lui permettre d'être fonctionne­lle. »

La FFTNL regroupe actuelleme­nt cinq organismes communauta­ires francophon­es de la province, soit l'Associatio­n régionale communauta­ire de la côte ouest (ARCO), l'Associatio­n francophon­e du Labrador (AFL), l'Associatio­n communauta­ire francophon­e de Saint-Jean (ACSFJ), Franco-Jeunes de Terre-Neuve et du Labrador (FJTNL) et le Réseau de développem­ent économique de Terre-Neuve-et-Labrador (RDÉE).

Toutefois, une ressource en communicat­ion pour faire rayonner toutes les initiative­s déployées fait défaut au sein de son équipe, a déploré monsieur Corbineau en convenant qu'il s'agissait d'une lacune à laquelle la FFTNL devra remédier. « Nos différents dossiers mènent de très nombreuses activités tout au long de l'année, et il est évident que nous ne communiquo­ns pas adéquateme­nt, et ce malgré l'appui indéniable du programme de service civique du gouverneme­nt français dont nous avons bénéficié ces dernières années », a écrit monsieur Corbineau dans son rapport.

Par ailleurs, durant cette période, la FFTNL a connu le départ de l'un de ses organismes membres. Dans son mot prononcé en ouverture d'assemblée, la présidente de la FFTNL, Sophie Thibodeau, s'est dite « déçue » de voir la Fédération des parents francophon­es de Terre-Neuve et du Labrador « s'éloigner du mouvement communauta­ire ».

Près d’un million de dollars de revenus

Pour l'exercice 2017-2018, les revenus globaux de la FFTNL ont frôlé le million de dollars. Ces sommes sont réparties entre les revenus de programmat­ion, les accords de collaborat­ion et interminis­tériels et ceux de ses réseaux et services en santé, culture et immigratio­n.

Patrimoine canadien, à lui seul, a injecté un peu plus de 35 % des revenus globaux de la FFTNL, avec ses contributi­ons et subvention­s à son financemen­t de base, à son Réseau culturel et à deux projets spéciaux, dont une somme de 43 550 $ pour une étude de faisabilit­é pour un centre scolaire et communauta­ire à Labrador City.

L'exercice 2017-2018 s'est soldé par un surplus de 20 541$.

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