Des nouvelles de nous
ne fait pas souvent les manchettes dans ses propres pages. Une fois de temps en temps n’est pas coutume. Voici donc quelques nouveautés de la vie qui bat au sein de notre équipe et de ses sages au conseil d’administration.
Après chaque assemblée générale de la corporation Le Gaboteur Inc., l'organisme à but non lucratif qui publie Le Gaboteur, un suspense demeure : en dehors de la présidence, élue en AGA, qui occupera quel poste au sein du conseil d'administration? En vertu de ses statuts et règlements, cette décision est en effet prise par ses membres euxmêmes lors de leur première rencontre qui suit l'AGA.
Cette rencontre maintenant derrière nous, voici donc la répartition des rôles convenue entre ses cinq membres, la présidente Nathalie Brunet ayant quand même droit d'expression sur cette question. Résultat des délibérations : Ysabelle Hubert est la nouvelle vice-présidente du CA. Flora Salvo reprend son rôle de secrétaire tout comme Cyr Couturier celui de trésorier. Nancy Boutin a désormais la responsabilité des relations avec les membres.
Pour rejoindre l'ensemble du conseil d'administration, écrivez à ca@gaboteur.ca. Pour rejoindre la présidente Nathalie Brunet, écrivez à presidence@gaboteur.ca.
Officiellement dans l’équipe
« C'est pas signé tant que c'est pas signé! » Or donc, comme l'entente qui officialise le financement à 100 % d'un stage de journalisme d'un an au Gaboteur pour Marilynn Guay Racicot est signée, nous pouvons vous en dire un peu plus sur cette formidable recrue que nous pouvons maintenant accueillir « officiellement » dans l'équipe.
Marilynn s'est trempé pour la première fois les pieds de ce côté-ci du golfe du Saint-Laurent, près de Port-aux-Basques, il y a maintenant trois mois. Sitôt arrivée dans la capitale, après de longues heures de Transcanadienne, elle nous a fait parvenir, dans les délais avant l'envoi sous presse, un texte portant le titre « Arriver » et qui se terminait ainsi : « Alors que s'égrènent les kilomètres, l'île se transforme peu à peu. Des lacs énormes éclaboussent ma route, les arbres rapetissent et des paysages lunaires me renversent. Puis, St. John's apparaît comme une oasis, après ma traversée dans ce désert de conifères. J'éteins le moteur et j'admire, un sourire dans les yeux, l'arc-en-ciel de Prescott Street, mon nouveau chez-moi. Parmi mes craintes d'arriver ici, celle d'y prendre goût. Et de rester. »
Restera-t-elle? Qui sait. Jusqu'à maintenant, et bien avant la signature officielle de l'entente de financement de son stage, elle est non seulement restée, mais surtout, elle a signé plusieurs textes dans Le Gaboteur, dont plusieurs dans cette édition et elle a aussi fait un bain d'immersion avec de nombreux francophones de la côte ouest, depuis Deer Lake jusqu'à l'Anse-à-Canards.
Notre stagiaire avait déjà du métier, vous l'avez certainement constaté. Son ancienne patronne à Planète F, un magazine intelligent destiné aux parents qui a malheureusement dû fermer ses portes, nous a dit être jalouse lorsque nous avons vérifié ses références. Marilynn avait dirigé un numéro spécial de cette publication qui a été en nomination pour au Prix du magazine canadien, en 2017. Et elle était finaliste pour le meilleur article dans la catégorie Art de vivre des Grands prix du journalisme indépendant du Québec 2018, pour un dossier sur les femmes acéricultrices paru dans La Presse +.
Venue, quand même, pour améliorer sa connaissance et sa pratique du métier, elle le fait entre autres en couvrant et découvrant notre drôle de francophonie ainsi que des enjeux. C'est un des objectifs de son stage, rendu possible grâce à l'une des mesures destinées aux médias en milieu linguistique minoritaire du Plan d'action sur les langues officielles 2018-2023.
Si vous avez des découvertes à lui proposer, des gens intéressants que vous aimeriez la voir rencontrer et raconter dans nos pages, n'hésitez pas à la rejoindre par courriel à redaction@gaboteur.ca ou à lui téléphoner au 709 753-9585.
Et les millions annoncés?
Et qu'en est-il de l'après-stage de Marilynn, fin août 2019 et des autres mesures de soutien aux médias annoncées dans le Plan d'action sur les langues officielles 2018-2023? Et des près de 600 millions de dollars annoncés récemment par Ottawa pour le soutien aux médias, en général?
Voyons d'abord les stages. À moins d'un changement majeur aux modalités du programme Jeunesse Canada au travail, qui prévoit à un an maximum le financement du salaire d'un stagiaire et l'impossibilité d'embaucher la même personne si jamais un nouveau stage est ouvert, il nous faudra compter sur nos propres moyens pour garder Marilynn – si elle veut rester, ou pour combler un poste de journaliste pour le reste de l'année financière 2019-2020.
Les 10 millions de dollars de soutien sur cinq ans aux médias en milieu linguistique minoritaire annoncées dans le plan d'action? Sachez que 105 journaux et radios au pays sont dans le bassin d'éventuels bénéficiaires de modalités d'admissibilité et de redistribution encore à définir.
Quant aux près de 600 millions de la plus récente annonce pour les médias, en général, nous sommes encore très loin des détails des programmes de soutien à venir et encore plus loin de chèques. Il faut aussi savoir que dans le bassin de bénéficiaires potentiels, il y a La Presse +, le Star et le Globe and Mail de Toronto, le Telegram, Le Devoir…
Bref, le conseil d'administration du Gaboteur Inc. et sa direction, tout en surveillant de très près les développements de ces différentes formes de soutien annoncées, préparent les prochains mois avec la conviction que l'avenir du journal repose d'abord et avant tout sur le maintien du financement de Patrimoine canadien à notre financement de base et sur votre soutien, chers abonné.e.s.