Portrait des parents anglophones qui choisissent l’école française
D’après les statistiques, 66 % des enfants francophones au Canada, exception faite du Québec, ont un parent anglophone. Cependant, peu de ressources existent pour qu’ils accompagnent leur enfant dans son cheminement scolaire en français. Voilà la raison pour laquelle la Commission nationale des parents francophones les a sondés, cet automne.
enfant d'âge préscolaire, 74 % avaient des enfants dans une école élémentaire francophone et 19 % avaient un enfant dans une école secondaire francophone », indique-t-il.
Un souci d’accompagnement du préscolaire au postsecondaire
Une analyse des résultats préliminaires dévoile que les parents sont fortement intéressés à s'engager dans l'éducation de leur enfant et que celui-ci développe une identité conséquente du choix parental.
Au niveau préscolaire, les parents veulent savoir comment préparer leur enfant. De plus, 61 % s'interrogent sur leur rôle dans l'éducation francophone de leur enfant. Ils veulent apprendre comment appuyer leur enfant avec ses devoirs, et comment participer à l'éducation francophone, autant à la maison qu'à l'école. « À l'élémentaire et au secondaire dans une école francophone, les parents nous disent qu'ils ont besoin d'aide pour décider quel rôle ils peuvent jouer dans l'éducation de leur enfant », précise Richard Vaillancourt.
« Soixante et un pour cent des parents veulent en savoir davantage pour que leur enfant se sente bien en tout temps au niveau de la langue et culture francophone. Donc, ils veulent développer ce sentiment de la confiance au niveau de la langue et de la culture francophone », souligne-t-il. Fait à noter : 58 % cherchent des pistes pour aider leur enfant à développer une identité qui inclut la langue et la culture française.
Des parents délaissés par le système scolaire
Ces résultats préliminaires réjouissent Marie MacPhee dont la thèse de doctorat a justement démontré que les parents anglophones de l'Île-du-PrinceÉdouard se disent délaissés par le système scolaire francophone. Chargée de cours à l'University of Prince Edward Island, elle travaille aussi avec la Fédération des parents de l'Île-du-PrinceÉdouard et avec la Commission scolaire de langue française pour implanter quelques initiatives issues de sa recherche. « Le premier besoin est une communication efficace », avance-t-elle en s'appuyant sur ses données de
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