Le Gaboteur

Être élève en pandémie

- Monika Stockley

La COVID-19 a impacté tout le monde et sa vie quotidienn­e. Bien que la province de Terre-Neuve et Labrador soit très chanceuse d'avoir peu de cas, un nombre important de défis et de problèmes se présentent au quotidien malgré tout. L'un des groupes particuliè­rement affectés par la situation est celui des jeunes: les élèves de la maternelle à la 12e année. Ça ressemble à quoi une journée d'une élève en ces temps de COVID-19?

Aller à l'école le matin, ce n'est plus la même chose qu'avant. Oui, quand le réveil-matin sonne ça me prend toujours beaucoup de temps à me réveiller et me préparer pour l'école. Je vais toujours à l'école à pied et j'y arrive toujours assez tôt. Une différence notable cette année est que je dois apporter un masque et du désinfecta­nt pour les mains avec moi.

7h50. Les enseignant­s ouvrent les portes et nous commençons à entrer dans le bâtiment. Les enseignant­s nous demandent ensuite d'utiliser le désinfecta­nt pour les mains. En marchant jusqu'à nos salles de cours, on suit les flèches sur le sol. Si un élève ne les suit pas, il y a des conséquenc­es: soit on obtient une détention, soit on est envoyé au bureau de la direction.

J'entre dans la salle de classe et je m'assois à mon propre pupitre. Les enseignant­s assignent tous les étudiants à un pupitre pour tout le semestre. Si nous sommes séparés par au moins un mètre nous avons la permission d'enlever des masques, mais si une salle de classe est très petite nous devons les garder. Après le premier cours, je marche dans les couloirs, suivant toujours les flèches sur le sol, vers le prochain. Les règles continuent de s'appliquer dans la salle de classe suivante.

Chaque fois qu'un enseignant donne une feuille de travail, il porte son masque et se désinfecte les mains. La plupart du travail que je reçois est en ligne sur Google Classroom. Ceci simplifie l'apprentiss­age, surtout s'il devait y avoir une augmentati­on des cas et une mise en quarantain­e.

Entre les cours, les règles sanitaires s'appliquent toujours. À chaque récréation et à chaque dîner, nous devons choisir soit d'aller dehors, soit de rester dans une salle de classe. Généraleme­nt je reste dans une salle avec mes amis. Il y a une limite quant au nombre d'élèves autorisés à partager une salle de classe, donc les enseignant­s doivent les surveiller. S'il y a trop de gens, certains doivent partir.

Après le dîner, je nettoie mon pupitre avec le désinfecta­nt et je reste là avec mes amis jusqu'au son de la cloche. Avant d'aller à mon dernier cours,je vais aux toilettes, où seulement trois élèves peuvent y aller à la fois.

Après une longue journée, je rentre chez moi.

Malgré tout, je sais qu'un jour, cette pandémie ne sera qu'un souvenir et que des jours meilleurs nous attendent!

 ?? Photo: Courtoisie de Monika Stockley ?? Monika Stockley est une élève de 11e année en immersion française. Elle va à l'école secondaire de O’Donel à Mount Pearl. À 16 ans, elle parle français depuis 5 ans. Passionnée par la musique, elle joue beaucoup d'instrument­s: la guitare, le piano, les tambours et la guitare basse. À l'école, elle préfère les sciences et les mathématiq­ues, et elle espère aller à l'Université Memorial afin d’obtenir un diplôme en psychologi­e.
Photo: Courtoisie de Monika Stockley Monika Stockley est une élève de 11e année en immersion française. Elle va à l'école secondaire de O’Donel à Mount Pearl. À 16 ans, elle parle français depuis 5 ans. Passionnée par la musique, elle joue beaucoup d'instrument­s: la guitare, le piano, les tambours et la guitare basse. À l'école, elle préfère les sciences et les mathématiq­ues, et elle espère aller à l'Université Memorial afin d’obtenir un diplôme en psychologi­e.

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