La sécurité alimentaire s’invite dans la conversation du climat
Raymon Cusson met des pistes de solution sur la table.
Nous définissons la sécurité alimentaire lorsque nous avons accès à une nourriture suffisante et nutritive afin de satisfaire nos besoins. De nos jours, nous nous intéressons à ce sujet, car les prix montent en flèche et nous sommes, ici à Terre-Neuve et au Labrador, particulièrement sous l'influence des traversiers pour recevoir nos denrées et aliments. Nous comprendrons aussi que le tout est relié aux pays qui nous fournissent les fruits et légumes de façon régulière comme les États-Unis, Mexique, Nouvelle-Zélande,
Chine, Inde, Italie, Costa Rica, Pérou, Afrique du Sud, Chili et j'en passe.
Dans ce sens, notre production alimentaire dans la province est limitée. En même temps, l'approvisionnement et la distribution d'aliments venus d'ailleurs sont influencés par la guerre en Ukraine, le transport (maritime, ferroviaire, routier), le type d'agriculture, le prix du pétrole et les changements climatiques. Le système est donc mondial.
Je souligne brièvement que la qualité de nos aliments est affectée par les produits ajoutés entre autres les herbicides, fertilisants, engrais chimiques et pesticides, que l'industrie agroalimentaire ajoute. Qui nous a convaincus que de mettre du poison sur nos aliments était une bonne chose pour notre santé?
Revenons donc à nos moutons pour ajouter à cela les effets des changements climatiques. La sécheresse, l'inondation, les tempêtes et les ouragans auraient tous des impacts directs sur la productivité dans les pays qui produisent ces produits avec des répercussions sur l'accessibilité et les prix chez nous. Autrement dit, ce qui arrive à l'autre bout du monde nous affecte.
Nous devons donc penser et voir le tout dans un contexte de mondialisation. Nous savons que la contribution mondiale des gaz à effet de serre (GES) reliés à l'agriculture ainsi qu'au réseau de distribution (bateaux, trains, camions) des aliments est très importante.
Vous aurez compris que nous sommes très vulnérables tant sur le plan de la sécurité alimentaire que des prix des aliments et denrées. Dans l'attente d'une politique alimentaire solide, avec des subventions pour les familles à faible revenu et les individus à revenu fixe, qu'estce nous pouvons faire?
Quelles solutions ou suggestions pouvons-nous mettre sur la table? À petite échelle, avoir un jardin, encourager nos fermiers et fermières en achetant des produits locaux, planifier les repas pour ne pas gaspiller et réduire sa consommation de viande sont seulement quelques-unes des nombreuses choses que nous pouvons faire individuellement à la maison.
Il est à noter que l'organisme Food First NL, qui a pignon sur rue à St. John's, nous offre plusieurs programmes et suggestions intéressantes sur ce sujet. Déjà avec un réseau de 300 partenaires partageant les mêmes idées afin d'améliorer la sécurité alimentaire dans la province, c'est à nous de jouer maintenant!
Région de Gros-Morne, TNL