Le Gaboteur

La vision pour les prochaines années

Dévoilé et approuvé la fin de semaine de son assemblée générale annuelle, le nouveau Plan de développem­ent global de la Fédération des Francophon­es de Terre-Neuve et Labrador (FFTNL) a été publié en ligne le 7 décembre dernier et il est maintenant disponi

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En vertu de l'Accord de collaborat­ion signé entre Patrimoine canadien et la FFTNL, cette dernière est responsabl­e de se coordonner avec les communauté­s francophon­e et acadienne de la province pour définir ses orientatio­ns tous les cinq ans. Élaboré dans le cadre du nouveau Plan de développem­ent global (PDG), ce document servira de fil conducteur aux activités de l'organisme et de ses membres pour la période 2023-2028 dans le but de faire avancer les priorités de la francophon­ie provincial­e.

Le PDG est le résultat des consultati­ons publiques tenues entre mars et octobre 2023. Les rencontres ont eu lieu à St.

John's, Corner Brook, La Grand'Terre, Cap Saint-Georges, Labrador City et Happy Valley-Goose Bay. L'élaboratio­n du PDG a également compris un sondage en ligne qui était ouvert pendant deux semaines.

Selon les États financiers de l'organisme, Patrimoine canadien a alloué une aide financière de 41 803$ pour cet exercice.

Axes stratégiqu­es et recommanda­tions

Si la vitalité des communauté­s «varie d'une région à une autre», chacune ayant des «spécificit­és qui contribuen­t à faciliter, ou non, sa pérennité, son rayonnemen­t et son développem­ent», le document note une faible visibilité des communauté­s dans la province et au-delà des frontières, une manque d'infrastruc­tures et de services francophon­es, et une difficulté en recrutemen­t et rétention démographi­que. Les enjeux en immigratio­n et la constructi­on identitair­e figurent également dans les constats de l'étude.

Comment faire face à ces enjeux? À travers les consultati­ons publiques, la FFTNL en collaborat­ion avec le groupe néo-brunswicko­is O Strategies Inc. a élaboré trois axes stratégiqu­es à mettre en place au cours des prochaines années: 1. Être connu et reconnu par nos communauté­s; 2. Assurer l'accessibil­ité des services essentiels en français dans la province; et 3. Favoriser le partage de ressources et de développem­ent communauta­ire.

Pour répondre aux besoins de reconnaiss­ance et de visibilité, le PDG souligne la mise en place des campagnes de marketing et de sensibilis­ation pour la communauté francophon­e et acadienne de la province ainsi que pour les régions. La valorisati­on et compréhens­ion de la constructi­on identitair­e linguistiq­ue est le dernier objectif de cet axe stratégiqu­e et vise à «créer des infrastruc­tures, des programmes et des stratégies vers la constructi­on identitair­e», comme la mise en place d'un programme intergénér­ationnel et le développem­ent des espaces jeunesses et infrastruc­tures communauta­ires.

Le PDG vise à assurer l'accessibil­ité aux services essentiels en français dans la province à travers l'apprentiss­age du français, et ce dès la petite enfance et toute au long de la vie, ainsi qu'à travers l'offre de plus de services de santé en français, soit en collaboran­t avec les institutio­ns en santé existantes ou en étudiant la possibilit­é de créer des centres de santé francophon­es.

En favorisant le partage de ressources et de développem­ent communauta­ire, un des objectifs du PDG est de réduire le fardeau administra­tif des organismes francophon­es. Une étude sera mise en branle quant à la possibilit­é de concevoir une entreprise sociale qui gérerait les finances, les ressources humaines et le marketing des organismes francophon­es ainsi que l'offre d'un service centralisé à taux réduit pour ces organismes. Le dernier objectif de ce volet vise une collaborat­ion continue et une vision commune des organismes en créant des tables sectoriell­es «pour éliminer les silos et favoriser l'échange de bonnes pratiques et les collaborat­ions», peut-on lire dans le PDG.

Que recommande le PDG? Profiter de l'immigratio­n, prioriser la constructi­on identitair­e, offrir plus de services en français, renforcer les compétence­s des organismes en région et mettre en place plus de mesures pour retenir les personnes aînées.

Coïncidant avec le renouvelle­ment de la Loi sur les langues officielle­s et le nouveau Plan d'action pour les langues officielle­s du gouverneme­nt fédéral, la FFTNL espère déjà que certains de ces objectifs seront soutenus par des fonds publics.

«Nous avons aujourd'hui bon espoir de recevoir un appui accru de nos partenaire­s fédéraux dans des domaines comme l'immigratio­n francophon­e et la santé», lit-on dans le rapport annuel de l'AGA, rédigé par l'ancienne présidente de la FFTNL, Sophie Thibodeau, et le directeur général actuel, Gaël Corbineau.

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