Une année désastreuse pour les colonies de macareux de TNL
Un grand nombre de poussins des macareux sont morts lors de la saison de reproduction de 2023 à cause du manque d'apprivoisement selon le recensement d'Environnement Canada. La pêche commerciale du capelan ainsi que la combustion des énergies fossiles son
La nourriture principale des macareux est le capelan. Ils vont chercher ce poisson de fourrage pour nourrir leurs poussins et doivent effectuer plusieurs voyages au cours d'une même saison pour pouvoir élever un seul poussin. Lorsque les stocks de nourriture sont bas, ils doivent voler plus loin; parfois jusqu'à 50 ou même 100 kilomètres de leurs colonies. Monsieur Jones explique que si les stocks sont trop bas et que les oiseaux doivent aller trop loin de sa colonie, ils risquent d'abandonner leurs poussins pour assurer leur propre survie. C'est exactement ce qui est arrivé en 2023. «Éventuellement, l'absence de nourriture entraîne l'abandon des poussins et leur mort par la faim», affirme le scientifique.
Le macareux est un oiseau qui assure la survie de l'espèce grâce à la longévité de sa vie individuelle, explique le professeur; contrairement à d'autres espèces comme celle du canard qui assure sa survie par la reproduction constante et efficace, mais dont les individus vivent moins longtemps. Un macareux, quant à lui, peut vivre 20 ans et plus.
Rupture de stock
Les stocks de capelans ont été extrêmement bas en saison de 2023. «Il y avait moins de 10% de la présence habituelle», explique M. Jones. La pêche commerciale n'a pas été arrêtée; et ce, malgré les nombreux avertissements des scientifiques alarmés par la situation.
Pêche et Océan Canada a voulu continuer cette pêche menaçante pour l'écosystème, dénonce le professeur. La pêche commerciale vise les oeufs des capelans femelles qui sont une délicatesse sur le marché asiatique. «Vous voyez les petits oeufs croquants sur les sushis? Ce sont parfois des oeufs de capelan», raconte-t-il. Comme les habitants du Rocher le savent très bien, le capelan se reproduit sur les plages. Aller
cueillir le capelan sur la plage est une tradition bien ancrée chez nous. Sauf que les bateaux commerciaux pêchent les capelans avant même qu'ils arrivent sur les plages, ce qui rend leur reproduction impossible. Les bateaux commerciaux vont garder principalement les oeufs qui se vendent très bien, mais, ce faisant, ils détruisent l'écosystème entier.
«Il faut arrêter la pêche commerciale du capelan!», martèle le professeur.
Également, la combustion des matières fossiles réchauffe les
océans, ce qui affecte l'entièreté de la vie marine, explique le professeur. «Les océans sont les premiers à absorber l'excédent de chaleur», dit-il. Les températures trop élevées affectent drastiquement les océans et l'équilibre nécessaire à leur biodiversité. Que se passerait-il si le capelan quittait son environnement actuel à la recherche d'eaux plus habitables?
«Il faut arrêter de brûler les énergies fossiles!», renchérit le scientifique.