La musique terre-neuvienne enrichit un cours saint-pierrais
Début mars, des élèves saint-pierrais, âgés de 12 à 17 ans, ont découvert et ont contribué à la musique terre-neuvienne lors d'une visite scolaire inoubliable. Retour sur cette quête musicale.
Du 6 au 10 mars, six élèves du Caillou suivant une formation musicale et deux de leurs professeurs se sont rendus dans la capitale du vieux Rocher dans le cadre d'une visite scolaire. Ils ont pu participer à des ateliers musicaux et des sessions qui n'allaient pas, disons, sans leur part d'imprévus!
L'aventure hivernale a été une belle réussite, raconte Anaïs Siosse, et ce, même avec la tempête du 8 mars qui a recouvert la ville d'une cinquantaine de centimètres de neige.
Ancienne étudiante de la faculté de musique de l'université Memorial qui enseigne sa vocation au lycée Émile Letournel à Saint-Pierre-et-Miquelon depuis septembre dernier, Anaïs Siosse a raconté la visite avec enthousiasme. «Quand j'ai proposé le projet à ma directrice à SaintPierre, elle a trouvé l'idée intéressante, car c'était un nouveau projet pour le lycée!», se réjouit la pionnière pédagogique.
Les jiggs et reels terre-neuviens attirent des auditeurs de tous horizons. L'enseignante
a bon espoir que la visite aura encore lieu l'année prochaine. «Ça peut même être le début d'un échange régulier en fait!», dit-elle, pleine d'espérance.
Le chant avant la tempête
Après avoir passé du temps à St. John's dans le cadre de ses études il y a une dizaine d'années, la Saint-Pierraise a gardé des liens forts avec ses anciens collègues et professeurs terre-neuviens. Quand la Faculté de musique de l'université a eu vent de la visite que leur ancienne étudiante avait planifiée avec ses propres élèves, la doyenne de la faculté, Karen Bulmer, les a tous invités à découvrir les grandes salles de l'institut, avec les harmonies et les rythmes qui y résonnent.
La première journée de la visite a commencé par un atelier de danse impromptu, animé par un professeur de Toronto. Invités à y participer dès son arrivée, les jeunes élèves ont bien bougé leurs corps avant de réchauffer les cordes vocales.
Ils ont ensuite visité le campus, se laissant impressionner notamment par la taille de la bibliothèque, et ont participé à un récital de chant lyrique. Le chanteur lyrique, contrairement au chanteur choral, se sert d'une technique italienne qui s'appelle bel canto - voix que les jeunes de l'archipel n'ont pas l'habitude d'entendre.
Dans l'après-midi, les jeunes ont assisté à une répétition de l'orchestre universitaire, MUN Opera Workshop and Chamber Orchestra, et ce, dans leur langue maternelle. Avant que le grand public ait pu même assister à l'opéra L'enfant et les sortilèges, qui a eu lieu le 23 mars dernier, ce sont des élèves saint-pierrais qui les premiers ont pu formuler leurs critiques et leurs éloges.