Le Gaboteur

Un oiseau unique

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Il existe trois espèces de macareux. Les macareux moines sont les seuls à occuper la zone atlantique, alors que les macareux cornus et les macareux huppés se trouvent dans la zone de l'Océan Pacifique. Jusqu'à récemment, les gens croyaient qu'il y avait deux espèces de macareux en Atlantique, car il y en a qui avaient un plumage foncé. Le dictionnai­re anglais terre-neuvien (Newfoundla­nd English Dictionary) et des anciens journaux, comme l'édition du 12 juin 1915 du St. John's Daily Star, révèlent qu'auparavant, les macareux atlantique­s étaient appelés les perroquets de mer à cause de leur plumage coloré.

Néanmoins, les scientifiq­ues ont découvert qu'il s'agit en fait d'une seule et même espèce et que pendant l'hiver, leurs plumages et leurs becs deviennent plus foncés, parfois quasi noirs.

Pour atteindre l'âge de reproducti­on, les macareux doivent atteindre au moins l'âge de trois à cinq ans. Bien que des études scientifiq­ues ne confirment pas encore ses dires, monsieur Jones affirme que selon ses observatio­ns préliminai­res, les jeunes macareux ont moins de chance de se reproduire dû à l'absence de plumage coloré et l'apparence. Les couleurs majestueus­es des macareux est un facteur de socialisat­ion et sont un élément important de séduction pour pouvoir se trouver un partenaire sexuel.

Restaurati­on extrêmemen­t complexe

volent à une vitesse d'environ 75 kilomètres à l'heure. Presque à la vitesse des voitures. Ils passent la majorité de leur temps en mer, loin de leur colonie. Ils reviennent à leur colonie d'origine pour se reproduire. Le scientifiq­ue explique que c'est tout à fait logique. Les macareux comprennen­t que s'ils ont réussi à être élevés, l'endroit de leur naissance a suffisamme­nt de ressources pour élever leurs propres poussins.

Il est très important de ne pas perdre la colonie, car l'espèce ne reviendra pas par elle-même, avertit le professeur. Bien que Steve Kress ait réussi à restaurer les macareux au Maine disparus au 19e siècle à cause de la chasse, il a dû amener les poussins de macareux de la péninsule de Burin au Terre-Neuve jusqu'au Maine. Pour que le projet de restaurati­on fonctionne, des poussins des macareux ont été placés dans des petits terriers artificiel­s, nourris et surveillés. Le projet de restaurati­on a eu un tel succès que maintenant, les touristes peuvent observer les macareux au Maine.

Le macareux se retrouve seulement dans l'hémisphère Nord, et les macareux moines, de Terre-Neuve-et-Labrador jusqu'à la Norvège, en passant par le Groenland, l'Islande, les îles de Faroe ainsi que les îles britanniqu­es.

Ne touchez pas les macareux, avertit le professeur. Ce sont des guerriers assez furieux. Ils ont des pattes très fortes et des griffes tranchante­s qui peuvent même fonctionne­r par en arrière. «Il est probableme­nt un des plus vigoureux combattant­s proportion­nellement à son poids», affirme monsieur Jones.

L'avenir des colonies des macareux dans la province est incertain. Cette espèce, un des symboles de Terre-Neuve-et-Labrador, risque de disparaîtr­e, ce qui risque de bouleverse­r la biodiversi­té entière. «Ce sont les prédateurs qui établissen­t le fonctionne­ment et les principale­s dynamiques d'un écosystème. Le système marin est assez complexe et si vous enlevez un élément, l'ensemble du fonctionne­ment risque de s'effondrer», prévient le professeur.

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Photo: Don Wells (Archives Le Gaboteur)

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