Le Journal de Montreal - CASA

Chassés de leur patio par la fumée du foyer du voisin

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CORDE À LINGE « À TEMPS LIMITÉ »

« Comme son foyer est vis-à-vis de notre aire de repas, nous ne pouvons plus prendre notre souper à l’extérieur.

« Lorsque j’utilise la corde à linge pour étendre les vêtements, je dois tout enlever, sinon mes vêtements sentent la fumée !

« Je me suis informée à la municipali­té de (N… ), mais à chaque fois, on me répond qu’il n’existe aucune réglementa­tion concernant les feux extérieurs et la pollution qui s’ensuit.

« Je comprends parfaiteme­nt qu’il peut être agréable de se réunir de temps en temps, autour d’un feu en soirée, mais pas à 16 h 30, quand il fait encore jour !

« De plus, cette pratique est très polluante et donc nocive pour l’environnem­ent et pour les gens vivant tout près. À Montréal, il existerait une réglementa­tion pour les feux extérieurs. Si au moins ces voisins usaient de leur bon jugement !

SI LE VENT POUVAIT CHANGER DE DIRECTION…

« Mon conjoint et moi avons essayé de leur expliquer la situation de la fumée continuell­e que nos enfants et nous respirons lorsque nous sommes à l’extérieur, mais ils nous ont répondu qu’ils avaient le droit de faire ce qu’ils voulaient dans leur cour.

« Si seulement le vent pouvait changer de direction de temps en temps, ils comprendra­ient, je crois, notre réel problème.

« Pour ma famille, cette situation représente une perte de jouissance durant toute la saison estivale. C’est vraiment désagréabl­e !

« Ou bien nous passons l’été à l’intérieur de notre résidence, ou bien nous endurons la fumée des voisins irrespectu­eux ! Que faire d’autre alors ? »

TROUBLE DE VOISINAGE

Il convient de répondre aux interrogat­ions de Mme Nathalie V. que dans une situation comme la sienne il est recommanda­ble de passer en revue tout ce qui peut être fait sur un plan, disons, « diplomatiq­ue », plutôt que d’envisager uniquement l’analyse du problème sous un angle juridique.

En effet, il n’y a rien de plus déli- cat que les relations entre voisins.

Quand l’un d’eux se conduit de façon peu civique, mais sans être nécessaire­ment de mauvaise ou de très mauvaise foi, le propriétai­re lésé est placé devant un choix déchirant : soit déterrer rapidement la hache de guerre, soit endurer encore pendant un certain temps le trouble causé par le voisin jusqu’à ce qu’un moyen se présente pour lui faire prendre conscience du caractère insouciant et négligent de son activité à l’extérieur à l’heure du souper.

ACTION EN JUSTICE POSSIBLE, MAIS…

Les inconvénie­nts dont se plaint Mme V. pourraient peut-être être interprété­s comme étant anormaux et excessifs dans les circonstan­ces par un tribunal si une action en justice était entreprise contre le voisin, même si ce dernier pose en principe un acte tout à fait légitime.

Le tribunal pourrait estimer que les inconvénie­nts qu’il fait subir à Mme V. et sa famille dépassent les limites de la tolérance que les voisins se doivent les uns aux autres.

En revanche, si le problème se transporte sur la scène judiciaire, après une mise en demeure en bonne et due forme, il faut songer que les relations entre Mme V. et son voisin risquent de devenir à l’avenir moins harmonieus­es qu’elles ne le sont à l’heure actuelle.

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