Le Journal de Montreal - CASA

LA SEMAINE GOURMANDE DE

Anick Dumontet

- À TABLE AVEC THIERRY Collaborat­ion spéciale

Q Anick, les gens que tu rencontres et les téléspecta­teurs te considèren­t un peu comme une petite marchande de bonheur. Avec toi, c’est Noël lorsque tu arrives quelque part !

R «C’est Noël pour moi aussi, car les gens me reçoivent, ainsi que toute l’équipe, de façon adorable. Je suis choyée d’aller dans toutes les régions du Québec et de savoir que les personnes que je vais rencontrer ont déjà le sourire. C’est valorisant de savoir qu’on peut participer au bonheur des gens. Évidemment, c’est aussi toute une organisati­on, il faut que les règles soient bien respectées et c’est normal. Toute l’équipe m’enrobe et me protège. Je suis comblée!» Q As-tu le temps de découvrir des restaurant­s au cours de ces voyages à travers le Québec ? R «Oh non, malheureus­ement! C’est assez intense comme journée de tournage, alors, on s’organise comme on peut. Mais je suis très gourmande et j’adore faire à manger à la maison.»

Q Ta famille et tes amis doivent être bien heureux, alors ?

R «Je ne suis pas en couple, c’est surtout mon fils qui me motive à préparer de bons petits plats.»

Q Il est curieux et intéressé par la nourriture, ton fils ?

R «Simon est un merveilleu­x petit garçon de huit ans, me dit Anick, les yeux pleins de tendresse. Il a deux passions: c’est un sportif, d’ailleurs, il démarre le hockey bientôt, et c’est aussi un consommate­ur averti.» Q

Comment ça, si jeune ? R «Eh bien, crois-moi ou non, son premier exposé, lorsqu’il avait quatre ans à la maternelle, il a voulu le faire sur les groupes alimentair­es. Évidemment, nous l’avons préparé ensemble, mais je sais qu’il y a apporté beaucoup de soin et cela a eu des répercussi­ons sur son évolution.»

Q Ça change quoi, entre autres ? Il est plus difficile ? dis-je à Anick pour la taquiner.

R «Non, pas vraiment, mais tu vois, Thierry, dernièreme­nt, il a souhaité prendre des cours de cuisine… Tu imagines ma surprise! Mais, je l’accompagne dans son plaisir. »

Q Et toi, Anick, es-tu aussi intéressée à ton alimentati­on ? Aux bons principes ?

R «Je suis très curieuse et très gourmande. Évidemment, je m’entraîne un peu pour ne pas rouler, me dit-elle, avec un grand sourire. Mais justement, je suis convaincue que si nous faisions nos repas le plus souvent possible et que nous transformi­ons nousmêmes les produits pour nos repas, plutôt que de tout acheter tout prêt, eh bien, nous serions récompensé­s. Non seulement parce que c’est très bon, mais en plus, cela va nous aider à améliorer notre santé. J’en suis convaincue! Il y a trop de gras, trop de sel et de sucre dans l’industrie agroalimen­taire. Nous devons être vigilants. Les odeurs dans la maison lorsque tu cuisines, il n’y a rien de mieux… C’est réconforta­nt, ça rassure et ce n’est que du bonheur. En plus, me dit-elle en conclusion, c’est aussi le prolongeme­nt de l’amour que l’on porte à ceux à qui nous allons offrir un bon repas.»

Q Tu es célibatair­e et maman. Rencontrer un homme qui n’aime pas la cuisine ou qui ne mange pas bien, c’est pensable pour toi?

R «Je me vois mal dans une telle situation. Je ne me vois pas être avec un compagnon qui ne prend pas conscience de ce qu’il va ingérer et qui ne prendrait pas conscience non plus de ce qu’il mange.» Q Il faut qu’il sache aussi cuisiner ? R «Effectivem­ent, c’est un plus, mais ce n’est pas une condition préalable! Je dis juste que manger et faire à manger avec des bons produits, c’est faire plaisir à ceux qu’on aime et à soi aussi.» Q Qu’est-ce que tu adores Anick ? R «La Margarita! me dit-elle, en éclatant de rire. Blague à part, j’aime beaucoup de choses. Je suis une amoureuse des desserts, aussi.»

Au même moment, la serveuse nous apporte une grande planche de bois où sont regroupés cinq desserts différents. Nous sommes bouche bée! Nous arrêtons de parler, on déguste, Anick se régale.

Elle avait dit vrai, et cela me comble, c’est une gourmande, une vraie! Q Des produits que tu n’aimes pas ? R «Hum, pas trop les abats, quand même, surtout la langue… et les bananes! Sauf les bananes dans un cake. Sinon, en général, les desserts aux bananes, très peu pour moi.»

Q Anick, toi qui explores tout le Québec, tu pourrais aussi faire une émission culinaire sur la cuisine régionale. Tu aimerais ça animer une émission de cuisine ?

R «Oh, là, là! Oui! Mais avec des recettes, puisque j’adore faire la cuisine.

– OK, Anick, moi, je viendrais goûter à tes plats et te donner des notes!» Notre rencontre a eu lieu au restaurant Helena 438, rue McGill Montréal H2Y 2G1

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