Nourrir Montréal en cultivant sur les toits
Les fruits et les légumes sont cultivés de plus en plus loin des centres urbains et leur transport constitue une grande source de pollution. Puisqu’elle favorise la production locale et bio, l’agriculture urbaine permet de répondre – en partie du moins – aux énormes défis alimentaires et écologiques auxquels nous faisons face.
Puisque plus de 80 % des Nord-Américains vivent en milieu urbain, les terrains sont de plus en plus rares et l’espace manque dans les villes. Il faut donc être particulièrement créatif pour arriver à pratiquer l’agriculture au coeur des cités et on doit bien souvent s’astreindre à cultiver les végétaux comestibles sur les toits.
Avec un peu plus de 135 hectares de potagers urbains sur son territoire, dont plusieurs sont situés sur des toits, Montréal est devenue un véritable leader en matière d’agriculture urbaine en Amérique du Nord.
L’un des premiers potagers urbains suspendus a fait son apparition en 2011 sur les toits du Palais des congrès, au coeur du centre-ville. Ce projet, développé par des professeurs du Laboratoire de recherche, d’innovation et d’intervention en agriculture urbaine (AU/ LAB) de l’Université du Québec à Montréal, est en fait une ferme urbaine visant à mettre à l’essai différentes technologies et approches en agriculture urbaine sur toiture.
ENTREPRISES LOCALES
D’autre part, la Shop agricole est une entreprise réputée qui oeuvre notamment dans le domaine de l’agriculture urbaine sur toiture. Les fondateurs de cette entreprise, Geneviève Bessette et Nicolas Sainte-Marie, et leur équipe ont créé des dizaines de potagers urbains suspendus dans la grande région de Montréal.
Les Fermes Lufa constituent un exemple montréalais d’agriculture urbaine sur les toits bien connu. Dans ce cas-ci la culture des légumes se fait sous des serres, installées au sommet d’un édifice duquel on récupère d’ailleurs la chaleur pour le chauffage.