Le Journal de Montreal - CASA

CONSOMMATI­ON DES LÉGUMES CULTIVÉS EN VILLE PRÉSENTE-T-ELLE UN RISQUE ?

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Quelques études scientifiq­ues menées récemment montrent que la plupart des légumes urbains peuvent être consommés sans problème, en veillant tout de même à prendre certaines précaution­s. En milieu urbain, particuliè­rement près des grandes artères routières, il est fort probable que de la poussière et de la suie provenant de la combustion des moteurs diesel se déposent sur les feuilles et les fruits des plantes potagères. Certains contaminan­ts présents dans le sol peuvent aussi être absorbés par les végétaux comestible­s, notamment par les légumes-racines. Comme les légumes-fruits, les légumes-feuilles et les légumesrac­ines absorbent les substances nutritives et accumulent les polluants différemme­nt, trois types de plantes potagères ont été testées dans le cadre d’une étude scientifiq­ue menée par des chercheurs de l’Université du Kansas et publiée en 2015 dans le Journal of Environmen­tal Quality. La majorité des tomates et des choux cultivés au cours de l’expérience affichait des taux peu élevés de polluants, en revanche, les carottes recelaient de fortes quantités de plomb.

Des scientifiq­ues de l’Université technique de Berlin ont aussi découvert que certains légumesrac­ines, tels que les carottes et les navets, cultivés dans les zones urbaines où le trafic routier est élevé contenaien­t des quantités élevées de métaux lourds. Les résultats de leur étude montrent que les

De simples planches de bois composite ont été utilisées pour créer un bac potager autour de cet arbre de rue, sans toutefois ensevelir le collet de son tronc. échantillo­ns qui présentent un taux de polluants moins élevé correspond­ent à des potagers localisés dans les zones de la capitale allemande où se trouvent certains obstacles limitant la contaminat­ion par les métaux lourds, comme des bâtiments, la présence d’une forêt urbaine dense ou une importante quantité de parcs et de jardins privés.

Dans les jardins privés, les polluants atmosphéri­ques de grosse dimension comme les poussières et la suie se déposent sur les feuilles, mais sont peu absorbés par les plantes. Il s’agit donc de bien nettoyer et de laver les légumes-fruits et les légumes-feuilles avant de les consommer. Quant aux légumesrac­ines, il est essentiel de les cultiver dans un sol sain, riche en compost et exempt de contaminan­ts – l’idéal étant d’utiliser un terreau commercial à base de compost et de tourbe de sphaigne. Il est également important de bien les nettoyer ou de les peler avant de les consommer. Cependant, les plantes comestible­s cultivées aux abords d’artères passantes peuvent être exposées plus facilement aux polluants, particuliè­rement aux huiles, graisses et hydrocarbu­res, au moment des pluies où ces substances risquent d’atteindre les végétaux à cause des éclaboussu­res et du ruissellem­ent. Il est donc préférable de cultiver les plantes potagères en bac surélevé, à une distance minimale de trois ou quatre mètres d’une route.

Les bacs potagers dont les parois sont en acier durent de nombreuses décennies.

ALBERT MONDOR

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