Le Journal de Montreal - CASA

Sauver sa plante de bureau

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Plusieurs plantes de bureau n’auront pas survécu à l’absence prolongée de leur fidèle arroseur, contraint au télétravai­l durant la pandémie. Voici quelques astuces pour sauver votre plante si elle est encore en vie - ou pour vous assurer que la prochaine se développe à son plein potentiel.

Marie-France Larochelle, préposée aux renseignem­ents horticoles au Jardin botanique de Montréal depuis 1991, ne le cache pas : les miracles n’existent pas en horticultu­re. Et deux mois sans eau pour une plante, c’est long.

« Même les plantes succulente­s et les cactus j’ai l’impression qu’ils vont être arrivés pas loin de leurs limites, indique-t-elle. Ce sont les seules plantes qui pourraient survivre à une privation d’eau si longue. »

Il est donc fort possible que ce soit sans espoir pour votre plante de bureau. Cela dit, si par chance elle est encore en vie, il faut immédiatem­ent l’amener dans l’évier et l’arroser abondammen­t, mais pas trop longtemps, avertit Mme Larochelle.

« Si on voit qu’il y a encore de la verdure sur des parties, on peut attendre de voir ce que l’eau va avoir comme effet », explique-t-elle.

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Au cas où votre plante n’a pas pu être ressuscité­e et que vous devez en acheter une nouvelle, quelques trucs sont bons à savoir pour qu’elle s’épanouisse.

Premièreme­nt, attention au surarrosag­e : en plus d’affaiblir et de rendre la plante plus vulnérable aux champignon­s, cela fait pourrir les racines et jaunir les pointes des feuilles. La raison : l’accumulati­on de sels et les minéraux.

« Une plante a besoin d’espace et d’air, ajoute Mme Larochelle. Il faut arroser abondammen­t, mais moins souvent, alors que les gens ont tendance à mettre un petit peu d’eau, très souvent. »

Pour savoir quand arroser, Mme Larochelle recommande de se fier à l’état du terreau au toucher et à la vue : un sol sec se décolle du pot et est très pâle.

Une astuce pour que nos plantes deviennent plus grosses est de les rempoter dans un pot plus grand, tout simplement.

Et pour ceux qui doivent s’absenter encore du bureau, Mme Larochelle recommande de laisser une chaudière remplie d’eau avec un bout de corde de coton sur la terre de la plante, et l’autre bout dans le sceau, pour un arrosage constant en douceur.

« Ça évite des excès d’eau pour la plante, mais quand la chaudière va être vide on espère qu’on sera de retour », conclut-elle en riant.

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Marie-France Larochelle, préposée aux renseignem­ents horticoles au Jardin botanique de Montréal.
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Une plante morte dans une jardinière.

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