Le Journal de Montreal - CASA

Q. Lorsque

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j’étais jeune, un voisin du quartier où j’habitais cultivait des poires. Chaque automne, ces arbres étaient chargés de fruits que nous allions cueillir mes parents et moi à l’invitation du propriétai­re. Je me souviens que ce voisin avait expliqué à mon père que ses poiriers demandaien­t moins de soins que les pommiers. Est-ce que c’est vrai ? J’aimerais tant en planter un dans mon jardin pour me rappeler ces bons souvenirs. M. Valiquette

R. En effet, la plupart des cultivars de poiriers ont la réputation d’être plus faciles à cultiver que la majorité des pommiers puisqu’ils sont généraleme­nt moins affectés par les maladies que ces derniers. Il faut toutefois prendre soin de planter les poiriers au plein soleil, dans un sol amendé de compost, meuble et bien drainé. Comme dans le cas des pommiers, les poiriers sont généraleme­nt autostéril­es – bien que certains cultivars soient partiellem­ent autofertil­es – et ne peuvent être pollinisés par leur propre pollen. Il est donc nécessaire de planter au moins deux spécimens, de deux variétés différente­s, afin d’obtenir une bonne production de fruits.

Plusieurs variétés de poires anciennes, comme « Anjou » et « Conférence », sont encore cultivées aujourd’hui et donnent de bons résultats sous les climats nordiques. Quant aux robustes cultivars Early Gold®, « Golden Spice », « Krazulya », « Larinskaya », « Loma », « So Sweet » et « Ste-Sophie » sont peu sensibles aux maladies. De nouveaux cultivars faisant partie de la série Harrow et Harovin ont été spécialeme­nt développés pour leur résistance aux maladies et leur capacité à survivre sous notre climat froid. Vous pouvez également miser sur la culture de la poire asiatique. Bien qu’il soit cultivé à grande échelle aux États-Unis, notamment sur la côte ouest, le poirier asiatique demeure peu connu des jardiniers et agriculteu­rs urbains canadiens. Pourtant, le poirier asiatique est généraleme­nt peu sujet aux maladies, produit rapidement après la plantation et pousse sans difficulté sous un climat rigoureux comme le nôtre. Par exemple, le cultivar « Kenko » résiste sans peine à une températur­e de – 35 °C !

Plusieurs cultivars développés ces dernières décennies au Japon produisent de gros fruits sphériques, ce qui leur a valu le nom commun de pomme-poire. Parmi les variétés les plus disponible­s, mentionnon­s « Chojuro », « Hayatama », « Kenko » et « Shinseiki ».

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Poires asiatiques « Hayatama »

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