Le Journal de Montreal - CASA

Quelques trucs pour ne pas votre latin ! perdre

Pourquoi les plantes portent-elles des noms aussi compliqués ? Il est vrai que certains végétaux ont vraiment des noms à coucher dehors !

- ALBERT MONDOR

Connaître les noms des plantes que vous cultivez n’est pas absolument nécessaire, mais cela est tout de même fort utile lorsque vient le moment de les entretenir en fonction de leurs exigences particuliè­res.

Chaque plante possède un nom commun français et aussi un nom scientifiq­ue, habituelle­ment en latin. Il est évidemment plus simple de vous en tenir au nom commun français des plantes plutôt que d’apprendre leur nom scientifiq­ue. Sachez toutefois qu’il peut y avoir plusieurs noms communs pour identifier la même plante, ce qui favorise parfois la confusion.

Le nom commun est généraleme­nt placé avant le nom scientifiq­ue qui, lui, est écrit en second, en italique et entre parenthèse­s. Les noms des plantes sont habituelle­ment indiqués sur les étiquettes lorsqu’on les achète en pépinière, dans les catalogues des pépinières et semenciers ainsi que dans les ouvrages horticoles de référence.

NOM SCIENTIFIQ­UE

Le nom scientifiq­ue d’une plante est habituelle­ment en latin ou, plus rarement, en grec. C’est un moyen universel d’identifier les végétaux – et tout ce qui est vivant d’ailleurs – puisque tous les horticulte­urs et les botanistes, peu importe où ils se trouvent sur le globe, comprennen­t ce langage.

Ce nom comprend deux parties : le genre et l’espèce. Le nom de l’espèce, c’est comme votre prénom – sauf qu’il apparaît en dernier dans le nom botanique d’une plante. Le nom du genre est semblable à votre nom de famille – sauf que dans les noms scientifiq­ues des plantes, il apparaît en premier.

Par exemple, prenons le nom d’une plante appelée Rosa rugosa ; Rosa est le nom du genre et rugosa est le nom de l’espèce.

Rosa décrit un genre complet de plantes appelées rosiers qui produisent de grandes fleurs odorantes, et rugosa décrit un type de rosier, soit un rosier rugueux.

Pour compliquer les choses, il arrive parfois que le nom scientifiq­ue comprenne aussi un troisième nom, qu’on appelle la variété, et qui est placé à la suite du nom de l’espèce. La variété est une plante qui diffère assez en apparence de l’espèce type pour mériter son propre nom, comme Rosa rugosa var. alba, par exemple, soit le rosier rugueux à fleurs blanches.

Certaines plantes sont affublées d’un nom de cultivar. Un cultivar est en fait une variété cultivée créée par l’être humain. Les noms des cultivars sont généraleme­nt donnés par les personnes qui les ont développés ou découverts.

Les cultivars sont obtenus par diverses techniques de propagatio­n, telles que la greffe, l’hybridatio­n ou encore la culture de tissus. En d’autres mots, ces plantes ne se retrouvent pas dans la nature, elles sont cultivées par les humains qui les développen­t et les perfection­nent. Rosa rugosa ‘Blanc Double de Coubert’ est un exemple de cultivar. Le nom du cultivar est habituelle­ment placé entre apostrophe­s et, contrairem­ent aux noms de genre et d’espèce, il n’est pas écrit en italique.

Pour sa part, un hybride est le résultat d’une pollinisat­ion croisée entre deux plantes génétiquem­ent différente­s, généraleme­nt de la même espèce ou d’un même genre. Cette combinaiso­n est obtenue de façon artificiel­le par l’être humain, mais elle peut aussi se produire naturellem­ent lors de la pollinisat­ion par les abeilles. La très grande majorité des plantes hybrides est composée des cultivars.

Lorsque vous souhaitez acheter une plante, en plus de connaître son nom commun, il est recommandé de noter également son nom scientifiq­ue ainsi que son nom de cultivar s’il y a lieu.

ÉVITER LA CONFUSION

Certains noms communs, comme « érable à sucre » par exemple, sont très spécifique­s et identifien­t des végétaux bien précis. Cependant, un nom commun tel que « marguerite » n’est pas assez spécifique pour vous aider à identifier une plante précise puisqu’il peut désigner des végétaux vaguement similaires appartenan­t à des genres très variés.

Par exemple, le nom marguerite peut désigner à la fois une marguerite des jardins (Leucanthem­um x superbum), une marguerite des champs (Leucanthem­um vulgare), une marguerite africaine (Arctotis), une marguerite du Cap (Osteosperm­um), une marguerite arbustive (Argyranthe­mum frutescens )et plusieurs autres espèces de plantes.

Si vous cherchez une plante dans une pépinière ou une jardinerie en ayant uniquement son nom commun, lisez bien les étiquettes et informez-vous auprès du personnel afin de vous assurer que la plante devant vous est bien celle que vous voulez acheter.

La première boîte

du programme « Faites-le vousmême » de Lee Valley consiste à finir une planche de charcuteri­e à bords

naturels.

 ?? ?? Le Rosa rugosa ‘Blanc Double de Coubert’ est un cultivar de rosier rugueux aux fleurs blanches doubles différent de l’espèce qui arbore plutôt des fleurs roses en nature.
Le Rosa rugosa ‘Blanc Double de Coubert’ est un cultivar de rosier rugueux aux fleurs blanches doubles différent de l’espèce qui arbore plutôt des fleurs roses en nature.
 ?? (Thuja occidental­is). ?? Le nom commun d’une plante peut parfois être trompeur. Par exemple, on donne à tort le nom de cèdre au fameux conifère avec lequel on fait des haies. En réalité, le cèdre est un arbre qui vit au Liban et dans les monts Atlas au Maroc et qui n’a rien à voir avec notre conifère, qui devrait plutôt être appelé thuya d’Occident
(Thuja occidental­is). Le nom commun d’une plante peut parfois être trompeur. Par exemple, on donne à tort le nom de cèdre au fameux conifère avec lequel on fait des haies. En réalité, le cèdre est un arbre qui vit au Liban et dans les monts Atlas au Maroc et qui n’a rien à voir avec notre conifère, qui devrait plutôt être appelé thuya d’Occident

Newspapers in French

Newspapers from Canada