Le Journal de Montreal - CASA

La magiedu riesling

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Planté au bon endroit et habilement vinifié, le riesling peut donner des vins époustoufl­ants. De l’avis de plusieurs, c’est l’un des plus grands cépages au monde. Coup d’oeil sur celui qu’on appelle aussi « l’eau de roche ».

Cultivé surtout en Allemagne, il aurait ses origines dans la vallée du Rhin et de la Moselle. Même s’il peut donner les plus grands vins blancs de la planète – on peut penser au fameux Clos SteHune de Trimbach ou aux cuvées confidenti­elles d’Egon Müller –, le riesling reste soumis à de nombreux mythes. Le plus tenace est celui voulant qu’il donne un vin sucré. Détrompez-vous ! Bien que la production de riesling allemand ait longtemps été dominée par des vins avec des taux de sucre résiduel élevés (en partie pour pallier l’acidité souvent prononcée), la plupart sont aujourd’hui bien secs. On peut les repérer lorsqu’ils portent la mention « trocken » sur l’étiquette, qui se traduit en français par « sec ».

Or, rien n’est simple dans le monde du vin. La législatio­n allemande considère un vin comme étant sec jusqu’à une teneur maximale en sucre résiduel de 9 grammes par litre. Tout dépend de l’équilibre sucre-acidité.

Ainsi, certains vins avec plus de 4 grammes de sucre résiduel (la norme reconnue ailleurs en Europe pour désigner un vin sec) peuvent paraître parfaiteme­nt secs au palais grâce à leur acidité prononcée. Sans ce sucre résiduel, l’acidité du vin pourrait vous faire grimacer à un point tel que vous pourriez en perdre vos dents. Ou presque…

Malgré ces subtilités, gardez en tête que le riesling possède une étonnante propension à faire ressortir le caractère du terroir d’où il provient, c’est pourquoi on le surnomme « l’eau de roche ». Avec son profil axé sur la fraîcheur, il est souvent très digeste, qu’il soit vinifié en sec, demi-sec ou en moelleux. En voici cinq qui vous permettron­t d’en explorer quelques facettes.

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