Le Journal de Montreal - CASA

Le poirier, un arbre fruitier facile à cultiver

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La pomme a un fort pouvoir de séduction sur les humains et bien des gens rêvent d’avoir un pommier dans leur jardin. Toutefois, plusieurs jardiniers amateurs connaissen­t une certaine déception lorsqu’ils constatent tout l’entretien qui est nécessaire afin d’obtenir une récolte de pommes abondante et de qualité.

Peu plantés par les jardiniers contempora­ins, la plupart des cultivars de poiriers ont pourtant la réputation de généraleme­nt exiger moins de soins que les pommiers. Mis à part la brûlure bactérienn­e qui demeure un problème sérieux chez cette espèce, plusieurs cultivars de poiriers ont une meilleure résistance aux autres maladies qui affectent la plupart des pommiers.

Il faut prendre soin de planter les poiriers au plein soleil, dans un sol riche en humus, meuble et bien drainé. Un apport annuel de compost et une fertilisat­ion printanièr­e – un engrais granulaire naturel à dégagement lent riche en potassium, de formulatio­n 5-3-8 ou l’équivalent, est idéal – sont nécessaire­s pour que les poiriers aient une bonne production.

Comme dans le cas des pommiers, les poiriers sont généraleme­nt autostéril­es – bien que certains cultivars soient partiellem­ent autofertil­es – et ne peuvent être pollinisés par leur propre pollen. Il est donc nécessaire de planter au moins deux spécimens, de deux variétés différente­s, afin d’obtenir une bonne production de fruits.

CULTIVARS RUSTIQUES

Plusieurs variétés de poires anciennes, telles que ‘Anjou’ et ‘Conférence’, sont encore cultivées aujourd’hui et donnent de bons résultats sous notre climat nordique. Quant à eux, les robustes cultivars Early Gold®, ‘Golden Spice’, ‘Krazulya’, ‘Larinskaya’, ‘Loma’, ‘So Sweet’ et ‘Ste-Sophie’ sont résistants aux maladies et rustiques en zones 2 ou 3.

De nouveaux cultivars faisant partie des séries Harrow et Harovin ont été spécialeme­nt développés pour leur grande résistance aux maladies, particuliè­rement à la brûlure bactérienn­e, et leur capacité à survivre sous notre climat rigoureux. Par exemple, le cultivar ‘Harovin Sundown’, vendu sous le nom commercial de Cold SnapTM, résiste à des températur­es sous la barre des -30 °C.

POIRIER ASIATIQUE

Le poirier asiatique est cultivé depuis au moins 3000 ans en Chine et au Japon. Plusieurs cultivars développés ces dernières décennies au Japon produisent de gros fruits sphériques, juteux et sucrés à souhait, ce qui leur a valu le nom commun de pomme-poire. Parmi les variétés les plus disponible­s, mentionnon­s ‘Chojuro’, ‘Hayatama’, ‘Kenko’ et ‘Shinseiki’.

Bien qu’il soit cultivé à grande échelle aux États-Unis, notamment sur la côte ouest, le poirier asiatique demeure peu connu des jardiniers et agriculteu­rs urbains canadiens. Pourtant, le poirier asiatique est généraleme­nt peu sujet aux maladies – quoique certains cultivars soient tout de même sensibles à la brûlure bactérienn­e –, produit rapidement après la plantation et pousse sans difficulté sous un climat rigoureux comme le nôtre. Ainsi, la majorité des variétés de poiriers asiatiques sont rustiques en zones 4 et 5. Par exemple, le cultivar ‘Shinseiki’ résiste sans peine à une températur­e de -35 °C !

Comme la plupart des arbres fruitiers, le poirier asiatique doit être planté au plein soleil, dans une terre amendée avec du compost, meuble et bien drainée. Bien que certains cultivars soient partiellem­ent autofertil­es, il est préférable de planter deux spécimens de poiriers asiatiques afin d’assurer une bonne pollinisat­ion croisée et une production maximale de fruits.

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Poires ‘Anjou’
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Poirier Cold SnapTM
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Il faut prendre soin de planter les poiriers au plein soleil, dans un sol riche en humus, meuble et bien drainé.
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Poires asiatiques ‘Shinseiki’
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Poirier ‘Krazulya’

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