Sushi by Scratch UN VRAI SHOW DE SUSHIS
Je croyais avoir vu tout ce qu’il y avait à voir comme shows au cours de ma vie. Et pourtant, j’ai assisté récemment à un spectacle tout nouveau genre. Un show de deux heures, où trois chefs s’exécutent comme dans un ballet de samouraï hyperactif. Ils performent un menu omakase (un menu de sushis déterminé au goût du chef) de 17 services, devant un public de 10 personnes seulement. C’était, pour moi, du jamais vu !
Nous étions cinq couples cachés dans une salle au fond du bar Stillife pour l’inauguration de la toute première bouchée, du tout premier service, au tout premier jour de l’ouverture du restaurant Sushi by Scratch. Une soirée de rêve où on savoure des yeux le talent des chefs et où on se délecte de poissons et crustacés transportés par avion deux fois par semaine depuis le marché Toyosu ; des ingrédients fabuleux préparés lors d’une performance intime rodée au quart de tour.
UN PREMIER SERVICE À 17 H
J’aime tout des matins. Tout, tout, tout. Le silence. Voir le soleil qui se lève. Prendre une heure pour m’entraîner dans le sous-sol. Boire mon café chaud avec une tonne de mousse à petites gorgées. Attendre que l’appétit vienne. Pas de textos. À 5 h du matin, je n’ai pas encore envie de deux oeufs tournés. Si je raconte tout ça, c’est que chez Sushi by Scratch, j’ai le meilleur des deux mondes : je peux me réveiller aux aurores tout en ayant le feeling d’être sortie déguster un souper délicieux et d’avoir fini la soirée en clubbant – sans sacrifier ma nuit de sommeil ! C’est le charme du service à 17 h. J’ai mangé comme une reine, bu des raretés, groové ,etj’étais rentrée avant Cendrillon. Mon genre de soirée parfaite.
UNE EXPÉRIENCE IRRÉPROCHABLE QUI VAUT SON PESANT D’OR
On comprend qu’une sortie au resto post-pandémie, ça n’est plus aussi accessible qu’avant. Mais pour une sortie complète et inoubliable, le prix de ce genre de grand événement vaut l’équivalent du prix d’un billet aux premières loges d’un concert au Centre Bell. J’ai goûté à l’exact même menu étoilé Michelin du Sushi by Scratch de Montecito, en Californie, mais ici, à Montréal.
J’ai renoué avec le sublissime poisson Saba, que j’avais goûté à Vancouver, tout en suivant le menu sur l’ardoise, placée derrière les trois chefs, avec la plus complète des excitations. Autre moment phare du menu-surprise : une pâte de moelle que le chef brûle à la torche et qu’il laisse couler sur un sushi. Un délire pour les sens.
Trois accords mets-alcools sont possibles : whisky, cocktails et saké. J’ai choisi le saké pour la présence de l’apprenti « saké samouraï » : un sommelier de saké en formation qui aura son titre dans peut-être une vingtaine d’années dû à la rareté des sakés chez nous. On ne compte que trois saké samouraï au pays, et le Japon n’en reconnaî tquecinqpar année dans le monde.
Je me réjouis que les chefs copropriétaires Frankland Lee et Victoria Kallas aient choisi Montréal comme premier restaurant du groupe en dehors des États-Unis. Bienvenue chez nous !