Le Journal de Montreal - Évasion
Ville maya MÉCONNUE
Si je dis que je suis allé à Palenque ou à B’akaal, tout le monde me dit : « Où ? » Réponse : dans les montagnes du Chiapas, au Mexique. B’akaal est une ancienne ville maya près de laquelle s’est ensuite construite Palenque. Les vestiges sont étonnamment bien préservés. Plutôt modestes par leur taille en comparaison d’un site comme Tikal. Un peu plus de deux kilomètres carrés ont été exhumés pour faire ressortir les temples et maisons. Il s’agirait d’à peine 10 % de la ville entière qui demeure donc pour l’essentiel enfouie.
Dans la jungle, on voit des stèles, des statuettes. La nature s’est couchée sur ces ruines. Un jour, le Mexique va probablement vouloir – avec l’aide de l’UNESCO – déterrer ces magnifiques trésors, joyaux pour l’humanité tout entière ! Le tourisme qui vient ici n’est pas celui de Cancún. Les visiteurs endurent de longues heures en autobus sur des routes tortillantes à vous rendre malades à des hauteurs de plus de 10 000 pieds.
B’akaal occupait un site particulièrement chaud et pluvieux, donc d’une fertilité extraordinaire qui en a fait une puissance agricole. Vers le 4e siècle, la ville a un roi. Pendant un demi-millénaire, la cité maya est importante… Les alliances et les guerres se suivent avec les voisins. Finalement, vers l’an 900, l’importance de B’akaal décroît. Petit à petit, la ville est abandonnée et la jungle la « dévore » progressivement.
TRÉSORS À DÉCOUVRIR
Or, B’akaal n’a jamais été oubliée. Les habitants ont toujours su où étaient ses ruines, sans trop s’en soucier. C’est l’homme moderne épris d’archéologie qui a englouti des fortunes pour tout déterrer et restaurer. Et comme je vous disais plus tôt, les fouilles sont loin d’être terminées… et le site risque de devenir de plus en plus intéressant au fil des ans. B’akaal n’a pas fini de révéler ses secrets et de mieux nous faire connaître la culture maya.
LA SEMAINE PROCHAINE
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