Le Journal de Montreal - Weekend
BREL, une inspiration
Bruno Pelletier n’a pas hésité une seconde lorsqu’on lui a offert de se joindre aux artistes qui rendront hommage à Jacques Brel, dans le cadre de la 13e édition de Montréal en lumière : « Selon moi, Brel est peutêtre le plus grand interprète que la Francophonie n’ait jamais connu, a-t-il affirmé, admiratif. J’ai rarement vu une telle qualité d’interprétation, sur scène. »
« Brel est arrivé assez tard, dans mon parcours, a ajouté Bruno Pelletier, joint à quelques jours de la présentation de ce spectacle-hommage. Dans les années 80, au début de ma carrière, la chanson francophone était en perte vitesse. On baignait dans la musique anglophone. »
Ce n’est qu’au début des années 90 que le chanteur a réellement ressenti le besoin de s’intéresser à la chanson francophone, ce qui lui a permis de découvrir l’auteur-compositeur-interprète et acteur belge Jacques Brel, un artiste qui avait l’habitude « vivre » ses chansons.
« Pour moi, ç’a été une découverte, parce que c’était une façon de proposer la chanson, sur scène, que je n’avais jamais vue de ma vie, a-t-il expliqué. Aujourd’hui, c’est facile d’aller sur Youtube et de constater le talent de Brel. À l’époque, j’avais surtout de l’audio pour entendre ce qu’il faisait comme interprétation. »
Sa façon de devenir un « personnage », sur scène, lorsqu’il chantait, lorsqu’il racontait une histoire, a grandement influencé Bruno Pelletier.
« Je dirais que c’est peut-être ce qui m’a amené vers la comédie musicale, par la suite. (...) Sa façon d’être un personnage, sur scène, de s’oublier, il le faisait à chaque chanson. »
PLUSIEURS ARTISTES
Intitulé Ne me quitte pas, le spectacle hommage à Jacques Brel mettra en vedette de nombreux artistes dont MarieÉlaine Thibert, Marc Hervieux, Danielle Oderra, Bïa, Pierre Lapointe et Paul Piché, pour ne nommer que ceux-ci.
« Je chante du Brel dans mes spectacles depuis des années. En plus, je n’ai jamais participé à Montréal en lumière… Alors, lorsque tu te fais offrir de participer à un spectacle comme celui- ci, à la Maison symphonique, en plus, l’invitation ne se refuse pas. C’est quelque chose que j’avais vraiment envie de faire. »
Orchestré par Luc De Larochellière, coprésident d’honneur de cette édition de Montréal en lumière, ce spectacle permettra aux artistes d’interpréter deux pièces de Brel dans une formule piano-voix.
« Il n’y a qu’un Brel, alors quand on interprète l’une de ses chansons, il faut vraiment faire attention de ne pas tomber dans le cliché en essayant d’amener les chansons où lui les amenait. Il faut plutôt essayer de se les approprier et d’en faire des histoires qui nous parlent. » Sur scène, Bruno interprétera La
chanson des vieux amants, une pièce qu’il présente, en concert, depuis plusieurs années. Il offrira également une chanson « un peu moins connue » qui s’intitule Quand maman reviendra.
« Je ne la connaissais pas du tout. C’est en faisant mes recherches que je suis tombé là-dessus », a raconté celui qui a déjà rendu hommage à Brel en compagnie de Diane Dufresne lors d’un spectacle présenté sur les Plaines d’abraham, en 2003. « Quant à La chanson des vieux
amants, que j’ai eu l’occasion de chanter en version symphonique, en version piano-voix et dans ma propre version, c’était un choix évident puisque c’est, à mes yeux, la plus grande chanson d’amour. »
Ne me quitte pas : un hommage à
Jacques Brel, sera présenté demain à 16 h et à 20 h (cette représentation affiche complet), à la Maison symphonique de Montréal.