Le Journal de Montreal - Weekend

Incursion au 19e siècle pour ROBERT PATTINSON

Le temps de Twilight est bel et bien révolu. Dans Bel Ami, Robert Pattinson se transforme en arriviste parisien qui séduit les femmes pour se hisser au sommet de l’échelle sociale.

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Bel Ami, film réalisé par Declan Donnellan et Nick Ormerod, est l’adaptation du roman de Guy de Maupassant. L’histoire en a été quelque peu modifiée pour le grand écran. Nous sommes en 1890, George Duroy (Robert Pattinson) revient de la guerre et la publicatio­n de son journal de combat dans La vie française – où l’a introduit un ami – lui assure un travail dans le quotidien.

« Il est comme une vedette de téléréalit­é. Il a trouvé un moyen de gagner de l’argent sans rien faire », a dit Robert Pattinson au sujet de l’antihéros qu’il incarne lors de la Berlinale, où le film était présenté en première mondiale.

SÉDUIRE LES FEMMES

Car George Duroy – surnommé Bel Ami – a compris comment gravir les échelons : en séduisant les femmes. De l’épouse de son ami, Madeleine Forestier (Uma Thurman) à Mme Rousset (Kristin Scott Thomas), en passant par Clotilde (Christina Ricci) ou Suzanne (Holliday Grainger), elles succombent toutes à son charme ravageur.

« George n’est pas un personnage qu’on trouve dans les films actuels : il n’a pas de remords. Normalemen­t, de nos jours, un film doit livrer un message ou une leçon. Mais pas dans Bel Ami, [George] passe son temps à poignarder tout le monde dans le dos en étant sans cesse récompensé. C’était très amusant à jouer et je ne pense pas avoir la possibilit­é d’incarner un tel homme à nouveau », a expliqué l’acteur britanniqu­e de 25 ans.

« Je crois qu’il est incroyable­ment sensible, mais qu’il est tout simplement très égoïste, a-t-il poursuivi. Il n’a aucune empathie et ne supporte par le succès des autres. Il pense constammen­t que tout le monde tente soit de profiter de lui, soit de l’insulter. Il est obsédé par lui-même. »

DIMENSION POLITIQUE ET SOCIALE

Parce que Bel Ami se déroule à Paris dans le milieu de la haute société de la fin du 19e siècle – même si le long-métrage a été tourné en Hongrie et en Angleterre –, il comporte une dimension politique et sociale qu’a soulignée Robert Pattinson, faisant le parallèle avec ce qui lui arrive aujourd’hui.

« C’est drôle parce que quand George se fait embaucher dans la section des potins du journal, c’est très moderne pour quelque chose écrit en 1885. C’est la même chose que maintenant, il suffit de prendre le même modèle pour les articles et de remplacer le nom de la personne concernée. J’ai trouvé ça très drôle. »

Il a, bien sûr, admis que son succès actuel lui venait de son rôle du vampire Edward Cullen dans la saga Twilight. Mais il ne veut pas que ses admirateur­s passent leur temps à comparer ses prochains personnage­s à celui-là. Et c’est pourquoi, tout en prévenant le public que Bel Ami n’a rien à voir avec Twilight, il a encouragé ses admirateur­s à aller voir le film au cinéma.

« Si le public s’intéresse à ce que je fais, ce serait génial que les amateurs de Twilight viennent voir Bel Ami. J’ai beaucoup appris en tenant ce rôle et en lisant le livre. Je pense donc que le public – les jeunes en particulie­r – a beaucoup à apprendre du film. » Bel Ami prend l’affiche à travers le Québec le 2 mars.

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