Le Journal de Montreal - Weekend

COMME UN CHEZ-SOI À CHIANG MAI

- Paul Simier Collaborat­ion spéciale psimier@journalmtl.com facebook.com/ paulsimier

Arrivé à Chiang Mai pour un séjour de quelques semaines, j’ai redécouver­t la ville une dizaine d’années après mon dernier passage dont j’avais gardé le souvenir (comme tout touriste en circuit) avant tout des grands hôtels et des visites dites « incontourn­ables ».

DIFFÉRENT

Cette fois, tout est différent. Un bref trajet en tuk-tuk – type de scooter à trois roues transformé en minitaxi - depuis l’aéroport, et nous voilà sur Ratchapaki­nai Road, l’une des rues qui traverse la vieille ville de part en part. C’est là, non loin de la Chiang Mai Gate, que se situe mon « village » au coeur de la vieille ville.

En guise de résidence, j’ai jeté mon dévo- lu sur le Log Home Boutique, un petit complexe de chalets (en bois importé du Canada). Les chambres bordent une agréable piscine. Le terrain est agrémenté d’arbres, des palmiers, des bambous et un frangipani­er exubérant avec ses éclatantes fleurs roses. Chaque matin, des bâtonnets d’encens et de nouvelles offrandes apparaisse­nt sur l’autel bouddhiste familial élevé au milieu des fleurs à l’entrée de l’auberge, si particulie­r que les flâneurs s’arrêtent pour le photograph­ier.

LA VRAIE VIE

Au contraire de bien des artères de la vieille ville de Chiang Mai, où tous les immeubles ont acquis une vocation touristiqu­e, avec boutiques au rez-de-chaussée et « guest house » aux étages, la section de Ratchapaki­nai Road où je réside conserve, malgré la présence de quelques hôtels-boutiques haut de gamme, une vraie vie thaïe.

Un atelier de ferronneri­e avoisine un restaurant, un garage est installé au fond d’une cour, des cantines traditionn­elles alternent avec les restos pour touristes.

Les salons de massage thaïlandai­s sont nombreux, comme partout à travers la ville. Un massage profession­nel d’une heure ne coûte que l’équivalent de 6 $, service que je me suis empressé de m’offrir dès l’arrivée. Dans l’une des buanderies du quartier, on peut se faire laver et repasser trois kilos de linge pour l’équivalent de 4 $. Inutile donc de voyager avec de volumineux bagages.

De nombreux commerces proposent en location des vélos, des motos, des scooters. Aussi, nombreux sont les touristes qui cir-

culent en utilisant l’un ou l’autre de ces moyens de locomotion dans une ville où les coups de klaxon sont une exception et où tous les usagers, malgré le nombre restreint de feux de circulatio­n, se montrent toujours respectueu­x d’autrui.

BOHÈME

Ce qui attire les voyageurs dans ce quartier, ce sont les nombreuses maisons d’hôtes au caractère plutôt bohème. La plupart des chambres sont à petit prix. Le service très cordial. Ces mêmes maisons offrent parallèlem­ent des services d’agence de voyages, en proposant des conseils et des réservatio­ns pour les multiples excursions, randonnées et activités offertes dans les environs.

Les chiens, très aimés par les Thaïs, sont nombreux dans mon quartier. Il en existe de deux types. La plupart, de magnifique­s bâtards, flânent librement sur les trottoirs et même sur la chaussée. Les voisins les connaissen­t par leur nom et s’en occupent. Il y a aussi les chiens de maison, généraleme­nt de petite race, que l’on bichonne, surveille de très près, confinés qu’ils sont à l’espace de la maison. Malgré tout, la ville demeure toujours bien propre.

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