Le Journal de Montreal - Weekend

LE BONHEUR VIENT AVEC L’ÂGE

∫ Bienvenue au Marigold Hotel ∂∂∂∂∂

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI Avec Judi Dench, Tom Wilkinson, Bill Nighy, Maggie Smith et Dev Pate

Judi Dench, Tom Wilkinson, Bill Nighy, Maggie Smith et Dev Patel sont à l’affiche de ce film de John Madden.

Sans ces excellents acteurs britanniqu­es, Bienvenue au Marigold Hotel n’aurait pas été aussi bon. Adaptation du roman de Deborah Moggach, cette histoire de retraités qui découvrent le bonheur en Inde ne manque pas de clichés.

Le tout commence en Angleterre où sept personnage­s âgés — qui ne se connaissen­t pas — voient la publicité pour une résidence accueillan­t les aînés en Inde et leur promettant de passer leurs derniers jours dans un environnem­ent de rêve et d’opulence.

Ça tombe bien, ils sont tous au bout du rouleau et n’ont plus grand-chose dans leur porte-monnaie. Evelyn (Judi Dench, magnifique comme d’habitude) vient de perdre son mari et de découvrir que la succession est criblée de dettes. Douglas (Bill Nighy) et sa femme Jean (Penelope Wilton révélée dans Downtown

Abbey) ont perdu toutes leurs économies en investissa­nt dans la compagnie de leur fille. Norman (Ronald Pickup) n’admet pas son âge, Randy Madge (Celia Imrie) ne veut pas jouer les grandsmère­s, Muriel (Maggie Smith) a besoin d’une opération à la hanche et le juge Graham (Tom Wilkinson) décide, sur un coup de tête, de prendre sa retraite.

Ces gens que rien ne lie se retrouvent donc dans le même avion, en route pour l’hôtel Marigold à Jaïpur. Au terme d’un périple dantesque, ils arrivent enfin dans ce qui leur a été vendu comme un palais de Maharajah. Mais le jeune propriétai­re des lieux, Sonny (Dev Patel) a quelque peu embelli les choses.

Le Marigold tombe presque en ruine, le choc culturel est énorme et tout le monde se sent un peu perdu.

Petit à petit, chacun trouvera sa place... s’ouvrira aux autres et au bonheur. Certaines scènes sont d’ailleurs magnifique­ment interprété­es comme les premiers pas d’evelyn — qui deviendra un peu le personnage central du film — pour se trouver un emploi ou les efforts de Randy pour se dénicher un homme riche qui prendra soin d’elle.

J’entends d’ici certains se plaindre de l’abondance de clichés, des dénouement­s qu’on voit venir à des kilomètres et du message dégoulinan­t de bons sentiments.

Mais il ne faut pas oublier que ce sont parfois les messages les plus simples qui sont les plus touchants et que oui, parfois, il est nécessaire d’aller au bout du monde pour se trouver.

J’ai envie de vous laisser sur cette phrase, répétée plusieurs fois par Dev Patel: « Everything will be allright in the end. So if it’s not allright, it’s not yet the end. » (« Tout ira bien à la fin. Si ça ne va pas bien, c’est que ce n’est pas encore la fin. ») C’est cet optimisme qui fait de Bienvenue au Marigold

Hotel un film qui fait du bien et duquel on ressort profondéme­nt heureux.

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