Le Journal de Montreal - Weekend

Confidence­s de Claude Dubois

Claude Dubois s’est exilé en France avec sa petite famille, pendant un an et demi, où il a donné huit spectacles collectifs par semaine. Avant que ne se termine son contrat, il a toutefois mis un terme à l’aventure, ayant trop envie de revenir chez lui, a

- AGNES. GAUDET@ QUEBECORME­DIA. COM Agnès Gaudet

Le chanteur compte aussi s’inspirer de son album Duo Dubois, sorti en 2007, qui reprenait plusieurs de ses succès avec d’autres artistes populaires.

« Ils ont inventé des choses sur mes chansons et je leur ai volé leurs flashs, avoue-t-il, en riant. Ils ne m’en voudront pas. C’est une marque d’appréciati­on. C’est mon petit côté tournevis. »

Ce spectacle, Claude Dubois ne le fera qu’une seule fois, étant trop coûteux, dit-il, pour le faire rouler en tournée.

« On est encore dans un genre de récession, dit-il, ça se ressent. Nous ne sommes pas tous en... Alberta. »

Une chose et sûre, c’est que le spectacle de Dubois sera tout ce qu’il y a de plus live. Le chanteur a banni tous les petits bouts de programmat­ions musicales, la plupart du temps insérés à l’insu du spectateur moyen. Il veut du vrai de vrai live.

« Ça devient de la performanc­e de musiciens, dit-il. J’ai énormément de respect pour ce qu’ils font et... on va les torturer. » Claude Dubois donnera un spectacle unique à la Place des Arts, le 15 juin, dans le cadre des Francofoli­es de Montréal. Jusqu’au 13 mai, pour souligner la fête des Mères, vous pouvez acheter un billet « deux pour un », pour y emmener votre maman. Pour les billets voir http://pda.qc.ca.

Le chanteur avait envie de retrouver sa maison des Laurentide­s, la nature qui l’entoure, cet environnem­ent fragile qu’il souhaite voir rester intact.

En France, Claude Dubois a fait partie du collectif Âge tendre et têtes de bois et s’est retrouvé sur scène avec une foule d’artistes tels Demis Roussos et Michel Delpech. Chaque semaine, la troupe visitait quatre villes et y donnait deux représenta­tions. « Ça remet en shape », admet-il. L’expérience a été unique et fort agréable, d’autant plus que la petite famille habitait dans une belle maison d’aix-en-provence pour l’occasion, mais toute bonne chose à une fin.

« J’ai un chez-moi après tout, lance-t-il pour expliquer son retour hâtif.

« J’aurais dû rester avec la troupe jusqu’en juillet, dit-il, mais, je suis content, ils m’ont libéré. Ils m’ont laissé partir, c’est gentil, parce qu’ils avaient quand même déjà fait la pub.

« Mais il n’y a pas eu de larmes, ironise-t-il. Personne n’est irremplaça­ble. »

Premier constat de retour au Québec, Claude Dubois est plongé dans la crise étudiante. Il s’est d’ailleurs prononcé sur l’actualité cette semaine dans le Journal de Montréal, sans craindre les critiques et reproches. Au passage, il a déploré plusieurs situations au pays, l’armement, le système de santé, la démocratie. Quand il s’enflamme, il assume.

De retour à la maison, le chanteur a pris la parole, mais cet été, ce qu’il compte faire avant tout, c’est se reposer. « J’ai besoin d’un break », dit-il.

Un arrêt, à une exception près néanmoins. Claude prépare aussi son retour sur scène, alors qu’il présentera un spectacle unique, un soir seulement, à la Place des arts, dans le cadre des Francofoli­es de Montréal.

« Ce show est inspiré de beaucoup de choses, explique-t-il. Ce sera un peu des retrouvail­les de musiciens, ceux avec qui j’ai joué durant une décennie au Casino de Montréal. Un spectacle qui est en somme une partie de ma vie en chansons, en tenant compte de ce que les gens veulent entendre, un peu la mémoire collective de ce que j’ai écrit. »

À LA RACHMANINO­V

L’auteur-compositeu­r parle d’un spectacle à la Rachmanino­v dans sa façon d’être, très rythmique, sans écorcher les oreilles.

« Je suis quand même un sexagénair­e endurci de 65 ans, plaisante-t-il, et j’ai remarqué que plusieurs des gens qui me suivent sont aussi des sexagénair­es. Ça me rappelle un vieux chum qui me disait, quand il venait voir un de mes shows un peu rock & roll : «Il faudrait rétablir la peine de mort pour les batteurs !” Beaucoup de gens pensent ça. »

Donc, pas trop une grosse quincaille­rie pour ce nouveau spectacle de Claude Dubois, mais des cuivres, guitares, batterie - quand même - et deux pianos à queue pour le côté Rachmanino­v, « pour arriver à nager dans tout ça et avoir du rythme, dit-il, pour que ça bouge, pour pouvoir aller se promener où on veut.

« Dans ce spectacle, on va retrouver ce qu’on sait de moi et des choses qu’on ne sait pas. Il y a de grosses chances. »

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VIDÉO EN LIGNE
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REPOS ET SHOW UNIQUE

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