Le Journal de Montreal - Weekend

Benoît Brière : un été prometteur pour le Vieux-terrebonne

C’est une adaptation québécoise de la comédie américaine à succès Playing Doctor qui prendra l’affiche tout l’été au Théâtre du Vieux-terrebonne. Éric Bernier, qui tient le rôle principal de Haute pression, sera accompagné sur scène par sept acteurs, dont

- Louise Bourbonnai­s Collaborat­ion spéciale

Le directeur artistique du Théâtre du Vieux-terrebonne, Benoît Brière, avait un défi de taille à relever. Le succès de la pièce La cage aux folles de l’été dernier au Théâtre du Vieux-terrebonne a fait monter la pression d’un cran. Après un succès fulgurant, il fallait trouver une pièce à la hauteur des attentes des spectateur­s, offrant le même niveau de qualité.

Entouré d’un comité de lecture, Benoît Brière a arrêté son choix sur la pièce à succès Playing doctor. Il n’a pas hésité à demander à Alain Zouvi, son ami et partenaire de jeu de la Cage aux folles, de participer au projet en lui demandant d’assurer la mise en scène. Ce dernier a même participé à la traduction avec Louis-georges Girard et Perry Schneiderm­an.

Ils se sont ensuite entourés de grands comédiens : Éric Bernier, Stéphane Breton, Pierre Chagnon, Violette Chauveau, Luc Guérin, Michel Laperrière, Sylvie Potvin et Évelyne Rompré feront partie de la distributi­on. « On aime réunir des acteurs qui ont du plaisir à travailler ensemble sur scène », précise Benoît Brière.

CADEAU EMPOISONNÉ

L’histoire raconte celle de Robert Gagnon junior, campé par Éric Bernier, fils d’un richissime homme d’affaires de Calgary qui a fait fortune dans le pétrole. Son père, Robert Gagnon, personnifi­é par Pierre Chagnon, installe son fils dans un luxueux logement à Outremont. Son train de vie confortabl­e et ses études seront payés à condition qu’il termine ses études en médecine à l’université de Montréal.

« Il s’agit d’un cadeau empoisonné pour le fils qui ne veut aucunement faire des études en médecine », raconte Benoît Brière, directeur artistique du Théâtre du Vieux-terrebonne. Ainsi, Robert junior ira bel et bien s’inscrire à l’université de Montréal, mais optera pour la littératur­e, plutôt que la médecine. Des études moins longues et moins coûteuses. Comme ses parents vivent à l’autre bout du pays, Robert se croit à l’abri, même s’il vit dans le mensonge. Ses études terminées, il tentera à plusieurs reprises de faire publier ses manuscrits, mais en vain. Le talent lui fait défaut. « Robert aurait souhaité tout révéler à son père, une fois ses oeuvres publiées, mais ça n’a pas fonctionné, aucun éditeur n’a retenu son travail », révèle Benoît Brière.

Son colocatair­e, Jacques, incarné par Luc Guérin, tente pour sa part de faire carrière comme acteur. « Il ne réussit guère mieux, Jacques est un acteur raté et un spécialist­e pour manquer les auditions », souligne le directeur artistique. Comme l’argent coule à flot, grâce aux sommes destinées aux études en médecine, il n’y a aucun souci pour les deux hommes, maintenant dans la trentaine.

Puis viendra un moment décisif. Après avoir vécu dans le mensonge pendant sept ans surviendra un véritable cauchemar. « Une lettre officielle annonce la venue de Robert père et Jeannette, (Sylvie Potvin) chez leur fils à Montréal. Les parents tiennent à rendent visite à leur fils. C’est la secrétaire de Robert junior, Maxime, nouvelleme­nt engagée, jouée par Évelyne Rompré qui tombe sur la lettre. C’est à ce moment précis que la pièce s’amorce. Les heures sont comptées avant que les parents fortunés n’arrivent, annonce Benoît Brière. D’autant plus qu’ils se pointeront plus rapidement que prévu. »

UNE GRANDE SUPERCHERI­E

Pour sauver les apparences, Robert junior devra monter une supercheri­e digne d’un grand scénario. « Comme il ne veut pas décevoir ses parents, et surtout ne pas se faire couper les vives, Robert n’aura d’autre choix que de faire preuve d’imaginatio­n. Il choisira de transforme­r son appartemen­t en clinique médicale, explique le directeur artistique. Ainsi, le salon sera transformé en véritable salle d’attente. »

Pendant 24 heures, la pression montera d’un cran pour Robert qui devra jouer au faux docteur. Pour y arriver, il aura l’aide de son colocatair­e, qui a beaucoup d’amis acteurs afin de jouer de faux malades, pour donner vie à cette présumée clinique médicale. Même Maxime, la secrétaire, prendra part à la supercheri­e.

« Max est très peu douée pour prendre les notes que lui dicte Robert junior, au point où il envisageai­t même à la congédier. Il va donc lui proposer de jouer à la fausse infirmière réceptionn­iste pour 24 heures ». Comme elle tient à conserver son poste de secrétaire, elle acceptera de jouer le jeu, n’ayant absolument rien à perdre.

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