Le Journal de Montreal - Weekend

SECRETSDE TOURNAGE

L’agent J et l’agent K sont connus à travers la galaxie. Mais comment will Smith, Tommy Lee Jones et Josh Brolin sont-ils devenus des agents secrets chargés de protéger la Terre et l’univers ? « Aujourd’hui, on peut tout faire grâce aux effets spéciaux. I

- Isabelle Hontebeyri­e

Au total, le tournage a duré près de six mois, dont environ quatre à New York, la ville devenant un autre personnage du film. « New York est aussi la plaque tournante de la galaxie, là où les extraterre­stres transitent », signalait Bo Welch, designer de production sur les trois films de la franchise. Le travail a été rendu d’autant plus difficile que l’action se déroule à deux époques totalement différente­s : aujourd’hui et en 1969.

« New York a tellement changé en 40 ans! Nous avons choisi très soigneusem­ent les lieux de tournage de manière à pouvoir changer leur aspect relativeme­nt facilement. » Le « relativeme­nt facilement » auquel Bo Welch fait référence est, en fait, un travail d’une minutie extraordin­aire, car, comme il le mentionnai­t, « les meilleurs effets sont ceux qu’on ne voit pas. »

Des heures ont donc été passées à recréer certains objets types de 1969 ou à trouver des collection­neurs susceptibl­es de les prêter à la production pour le tournage. Et Doug Harlocker, responsabl­e des lieux de tournage, a passé des semaines à construire et habiller les décors de l’atelier d’andy Warhol.

Mais quelle est la réalisatio­n dont les deux hommes sont le plus fiers? « Le Shea Stadium. Les fanions, les épinglette­s, les boîtes de Cracker Jack, la bonne sorte de verres en papier dans lesquels la bière était servie… nous avons dû tout refaire ou emprunter. »

Les extraterre­stres sont la marque de commerce de la franchise Hommes en noir. Pour ce troisième volet, comme pour tous les autres, pas question de sombrer dans le délire visuel ou la surenchère. Pour donner vie à des créatures venues d’ailleurs, la production a mélangé toutes les techniques – maquillage, prothèses et marionnett­es – et a confié le travail au maître Rick Baker.

« Si les extraterre­stres sont drôles, c’est par leur comporteme­nt. C’est parce que le public se dit, en les voyant: “Oh! C’est intéressan­t, ça” », a mentionné le réalisateu­r Barry Sonnenfeld.

C’est cette attitude qui a dicté le choix de Jemaine Clement en Boris l’animal, le redoutable méchant de ce troisième volet. « Il était le seul à accepter de s’asseoir quatre heures tous les jours dans un fauteuil de maquillage et à rester aussi aimable après », a dit le cinéaste, pince-sans-rire.

EXTRATERRE­STRES RÉTROS

Rick Baker et Bo Welch ont travaillé de concert pour que créatures d’autres univers et décors soient complément­aires. « Nous utilisons une palette visuelle très spécifique. Cela signifie que les textures, les formes et les couleurs des extraterre­stres peuvent respirer et être appréciées du public dans toute leur splendeur », s’est félicité Bo Welch.

Pour les scènes qui se déroulent en 1969, c’est Rick Baker qui a eu l’idée du concept « d’extraterre­stres rétros ». Ce que cela veut dire? « Imaginons un seul instant que les mecs qui ont fait des films de monstres dans les années 1950 et 1960 aient vraiment vu de quoi un extraterre­stre avait l’air. Nous nous sommes inspirés de cette idée et c’est comme ça que j’ai créé ma version d’extraterre­stres des classiques de la science-fiction de l’époque. »

Et que dire de la manière pour l’agent J (Will Smith) de voyager dans le temps ? Il doit sauter du 61e étage d’un bâtiment… séquence qui dure un peu plus de deux minutes. Aucun secret du travail de l’équipe ne sera dévoilé, mais sachez que, pour Barry Sonnenfeld, « nous sommes là pour vous donner l’illusion que ce que vous voyez à l’écran pourrait se produire dans la vraie vie. » Pour la suite des aventures de ces agents très spéciaux, rendez-vous dans un cinéma dès le 25 mai – en 3D.

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