Le Journal de Montreal - Weekend
ÉLECTRO POPULAIRE
Mutek, qui débute mercredi prochain, est l’un des festivals de musique les plus avant-gardistes du continent. Tellement même que le commun des mortels ne sait même pas qu’il existe! C’est normal, direzvous, puisque l’anonymat est le lot du genre électronique, mais c’est quand même dommage pour le commun des mortels, puisque le genre gagnerait à être mieux connu. Mais pour cela, il faut l’entendre !
Pas fou, les organisateurs de Mutek se sont organisés pour justement apporter la musique à la foule de profanes durant le festival, question de ne pas prêcher seulement aux convertis. Ils ont proposé l’an dernier une série de 5 à 7 musicaux gratuits à la Place de La Paix face au Monument-national sur le boulevard Saint-laurent, et une autre série gratuite, dans le métro BERRI-UQAM à l’heure de pointe.
L’expérience a été concluante, se réjouit le fondateur de Mutek Alain Mongeau, à tel point même que les deux séries reviennent bonifiées cette année. « C’était fascinant et réjouissant de voir la réaction des gens sur le quai du métro. Même chose pour les 5 à 7 sur la Place de la Paix, qui sont devenus cette année des 5 à 8, plus un après-midi complet le samedi 2 juin. Oui, on est pointu – c’est notre mandat —, mais on tient aussi à être connu et apprécié d’un plus grand nombre, et je crois que l’équilibre est particulièrement bon cette année. »
GROS NOMS… À DÉCOUVRIR
Parmi les grosses pointures au programme cette année, on retrouve notamment les pionniers du techno A Guy Called Gerald et Jeff Mills, les héros locaux Champion (qui sera de la journée gratuite samedi) et Tim Hecker qui jouera dans l’église StJames United, et quelques stars de l’univers électronique tel le Berlinois Sacha Ring, qui sous son pseudonyme Apparat fait beaucoup de vagues depuis plus de dix ans, ou encore Monolake, projet multidisciplinaire et pourtant minimaliste de Robert Henke.
Il y a aussi de belles nouveautés : le duo électro-progressif de Brooklyn Blondes, la fusion ambiante de Ricardo Villalobos et Keith Jarrett de Nicolas Jaar, un autre New-yorkais, qui vient jouer en trio, ou encore le minimaliste de Québec Michel Plamondon, qui aura le contrat de faire « groover » le monde dans le métro jeudi.
Tous sont à découvrir, via le site du festival qui fournit les liens pertinents de chaque artiste, ou mieux, sur place.