Le Journal de Montreal - Weekend

UNE PRINCESSE DE CONTE de fées réinventée

Après être devenue une super vedette grâce à Twilight, Kristen Stewart incarne maintenant Blanche-neige et donne la réplique à Charlize Theron. Examen d’une princesse qui n’en est plus une...

- Isabelle Hontebeyri­e Agence QMI

Le royaume est contrôlé par la terrible Ravenna (Charlize Theron), méchante reine qui a fait emprisonne­r Blanche-neige. Quand celle-ci parvient à s’échapper de sa cellule, elle lève une armée pour la traquer.

On est bien loin du conte des frères Grimm. Mais, pour Kristen Stewart, pas tant que ça. « Nous restons très fidèles à l’esprit de Blanche-neige. Elle représente un idéal de bonté, mais pas de perfection », a dit la jeune actrice lors de la présentati­on du film aux médias.

« Elle a la capacité de voir les gens tels qu’ils sont », a-t-elle dit sur la rencontre entre la princesse et le chasseur, incarné par Chris Hemsworth. « Parce qu’il est la première personne qu’elle rencontre, ils s’aident et s’épaulent tout au long du film. »

« Nous ne voulions pas tomber dans le piège de présenter une jeune fille sans défense qui ne peut être sauvée que par des hommes », s’est empressé de souligner le réalisateu­r Rupert Sanders. C’est pour cette raison qu’il a choisi Kristen Stewart pour le rôle principal. « C’est un es- prit libre, comme Blanche-neige. Elle a fait cela de main de maître, car ce genre de rôle n’est jamais évident », a-t-il commenté. Le travail effectué par Kristen Stewart pendant le tournage de BlancheNei­ge et le chasseur — qui s’est déroulé principale­ment en Angleterre — diffère considérab­lement de celui qu’elle a fait tout au long de la saga Twilight. Ainsi que l’a confié le cinéaste, l’actrice de 22 ans s’est donnée sans compter. « Elle aime se jeter dans son travail et n’a pas froid aux yeux. Vous savez, elle a effectué la grande majorité des cascades. Elle s’est blessée en mettant son poing au visage de Chris Hemsworth et en frappant l’un des nains en pleine poitrine. Pas un jour n’est passé sans qu’elle se fasse une ecchymose! »

SYMBOLISME

En reprenant le conte des frères Grimm – et non l’adaptation des studios Disney –, Rupert Sanders y a trouvé des images absentes de l’iconograph­ie moderne. « La pomme est la connaissan­ce de l’arbre de la Bible. La Reine symbolise la mort. Ravenna est en quête d’immortalit­é et, de fait, détruit tout son royaume. Le cheminemen­t de Blanche-neige permet d’appréhende­r notre mortalité et nous apprend à ne pas nous embarrasse­r de sentiments inutiles et destructeu­rs telles la jalousie ou l’envie. »

C’est grâce aux effets spéciaux – notamment la Reine qui se transforme en corbeaux, la pomme qui pourrit ou des fées qui sortent des oiseaux de la forêt – que le cinéaste a convaincu les producteur­s qu’il était leur homme.

Cette superprodu­ction a été produite avec un budget de 100 millions $. Des lianes ont été importées de Malaisie, les costumes créés par Colleen Atwood ont été cousus à la main (et ceux de Chris Hemsworth sont en peau de bison), les acteurs qui jouent les nains ont été raccourcis au moyen d’effets spéciaux et la constructi­on des décors a duré six mois pour un tournage de quatre semaines !

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