Le Journal de Montreal - Weekend

Digital District S’INSTALLE À MONTRÉAL

Alors que Montréal s’affirme de plus en plus comme une plaque tournante des effets spéciaux au cinéma, la compagnie française Digital District s’installe à son tour dans la métropole pour travailler notamment à la production du film d’animation 3D Balleri

- MAXIME. DEMERS@ QUEBECORME­DIA. COM Maxime Demers

Digital District, qui a conçu entre autres les effets visuels du film The Artist, a inauguré plus tôt cette semaine son nouveau bureau montréalai­s qui deviendra même, à court terme, son siège social. La boîte a déjà des locaux à Paris, en Chine et en Belgique. «Montréal est central et offre un accès au business de l’Amérique du Nord», explique David Danesi, président et directeur général de Digital District, en entrevue au Journal. «Montréal, c’est connu, offre également un bon réservoir de talent. Et on y trouve une qualité de vie qu’on a un peu perdue à Paris.» L’ouverture du studio montréalai­s de Digital District occasionne­ra la création de plusieurs postes permanents. La société prévoit engager jusqu’à 150 personnes en période de pointe. Déjà, lors de notre visite des studios, plusieurs artistes travaillai­ent à la création de personnage­s animés en 3D derrière leurs ordinateur­s. Le bureau montréalai­s de Digital District s’ouvre autour du projet Ballerina, que la compagnie française Quad ( In- touchables, L’arnacoeur) développe depuis déjà deux ans et qui sera coproduit par le Québécois André Rouleau, le patron de Caramel Films ( Starbuck, Funkytown, Delivery Man).

« Ballerina est doté d’un budget de 32 millions $ dont plus de 24 millions $ seront dépensés à Montréal», a précisé Nicolas Duval, producteur chez Quad. Croyant beaucoup au film, le très influent distribute­ur français Gaumont a investi à lui seul près de 13 millions $ dans le projet.

CONCLU À CANNES

Réalisé par Éric Warin et Éric Summer, Ballerina nous transporte­ra en France à la fin du 19e siècle. On y suivra la petite Félicie, 11 ans, une jeune orpheline passionnée de danse qui se mettra dans la tête de devenir ballerine à l’Opéra de Paris.

«À cette époque, les danseurs d’opéra étaient comme des rock stars», indique André Rouleau.

«C’est une très belle histoire. À la base, c’est le scénario qui m’a séduit. C’est un film d’animation qui s’adresse à la famille et aux enfants. Mais je crois que l’histoire peut aussi plaire aux plus vieux.»

C’est pendant le Festival de Cannes, il y a un an, qu’André Rouleau a conclu cette entente dont profitera toute l’industrie cinématogr­aphique québécoise.

«Parfois, on nous demande si ça sert à quelque chose d’aller à Cannes à chaque année. Mais là, on a le meilleur exemple de ce que ça peut nous rapporter», indique André Rouleau.

«75 % du budget de ce film va être dépensé ici à Montréal. On parle de 100 à 150 nouveaux emplois créés. On va aussi développer une expertise à Montréal. On est reconnus à Montréal pour les effets visuels, mais en terme d’animation, on n’a pas encore la réputation de ce qui se fait dans certaines villes. Ce projet-là est donc très bon pour toute l’industrie.»

La production de Ballerina s’échelonner­a sur au moins deux ans. Le film devrait prendre l’affiche en 2016.

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Ballerina est coproduit par le Québécois André Rouleau, grand patron de Caramel Films ( Starbuck, Funkytown, Delivery Man).
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