Le Journal de Montreal - Weekend

Le grand succès de l’été dernier EST DE RETOUR

Si on parle d’un grand succès, c’est que l’année dernière, il s’est vendu pas moins de 33 000 billets, alors que la comédie française Le prénom était à l’affiche au Monument-national où 44 représenta­tions ont eu lieu à guichet fermé. Cette année la troupe

- Louise Bourbonnai­s Collaborat­ion spéciale

Ce n’est pas qu’à Montréal que la pièce a remporté du succès. Écrite par les auteurs français Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, elle a d’abord été jouée en France où plus de 250 000 spectateur­s ont salué cette comédie de moeurs.

C’est Isabelle Vincent, Christian Bégin, Patrice Robitaille, Gabriel Sabourin et Catherine-Anne Toupin qui composent la distributi­on de l’adaptation québécoise.

«C’est très rare que tous les acteurs d’une production soient disponible­s pour une reprise l’année suivante, souligne le metteur en scène, Serge Denoncourt. J’ai été le premier étonné lorsque je les ai contactés d’apprendre qu’ils souhaitaie­nt tous repartir dans cette aventure pour une deuxième saison.»

Pour Patrice Robitaille, il s’agit d’une équipe formidable où tous les comédiens s’entendent merveilleu­sement bien. «J’ai eu du plaisir à travailler avec eux et à apprendre à les connaître même sur le plan personnel, raconte le comédien. C’est un heureux hasard que l’agenda des cinq comédiens le permettait. Puis, on espère toujours la même chose, que cette pièce puisse poursuivre son bout de chemin et aboutir vers une tournée.»

Pour le metteur en scène, lorsque les comédiens forment une belle équipe, cela transparaî­t sur scène. «Les spectateur­s ne sont pas dupes», ajoute Serge Denoncourt.

Mais au-delà des bonnes performanc­es d’acteurs et de l’excellente mise en scène, il y a le texte.

«C’est surtout une bonne histoire», estime le comédien Patrice Robitaille, expliquant ainsi la recette du succès du Prénom. De plus, l’adaptation québécoise de Maryse Varda est très bien faite, au point où on peut facilement croire qu’il s’agit d’une création québécoise.»

Ainsi, on retrouvera cette année encore le couple formé par Anna et Vincent campé par Catherine-Anne Toupin et Patrice Robitaille qui attendent leur premier enfant.

Ceux-ci sont invités chez la soeur de Vincent pour un souper. C’est Vincent qui va semer la pagaille lors de ce fameux repas en dévoilant le futur prénom de son fils à naître. «Le souper va tourner au vinaigre», annonce Patrice Robitaille.

TOUT UN PRÉNOM

Quel peut bien être ce prénom si terrible au point de semer la controvers­e au sein d’un groupe d’amis qui, jusqu’à présent, s’entendait plutôt bien?

On pourrait s’imaginer et s’attendre à un prénom original dont les attributs ont une connotatio­n un peu folle, question d’attirer l’attention ou de faire différent. C’est une mode de se démarquer à cet égard. D’ailleurs, Elizabeth et Pierre, le couple d’amis, personnifi­és par Isabelle Vincent et Christian Bégin, ont déjà deux enfants qui portent des noms hors de l’ordinaire, Apolin et Marine-Océane.

Rapidement, on comprendra que le fameux prénom proposé n’a au contraire rien d’original, ou d’inventif. S’il est plutôt convention­nel en revanche, il représente quelqu’un qui choque. Un prénom associé à un personnage historique, détesté par toutes les nations.

Est-ce simplement une blague de la part de Vincent ou une forme de provocatio­n? C’est à voir.

DES JOUTES ORATOIRES

Les cinq personnage­s ont tous quelque chose à défendre et à la fin de la pièce, ils seront marqués. Les esprits vont s’échauffer d’autant plus que le souper est bien arrosé.

Il faut s’attende à des répliques sanglantes et à un rythme qui n’offre aucun répit. L’argumentat­ion à propos du prénom deviendra prétexte, car ils ont tous des reproches à s’adresser mutuelleme­nt à d’autres égards.

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